Femme, afro-américaine, artiste de scène, née à l'étranger : Joséphine Baker avait peu de chances d'entrer au Panthéon. C'est pourtant ce qui va se produire mardi 30 novembre lors d'une cérémonie présidée par Emmanuel Macron qui célébrera une vie "placée sous le signe de la quête de liberté et de justice".
Des centaines de personnes sont attendues à partir de 17h30 devant le grandiose édifice au cœur du quartier latin à Paris, considéré comme "le temple laïc de la République" et dont le fronton proclame "Aux grands hommes, la patrie reconnaissante". Joséphine Baker, née en 1906 aux États-Unis, sera la sixième femme - sur 80 personnages illustres - à y entrer après Simone Veil en 2018.
Décidée par Emmanuel Macron, sa panthéonisation intervient 46 ans après sa mort, le 12 avril 1975 à l'âge de 68 ans. "Cela me fait très plaisir pour deux choses, confie sa fille Marianne sur RTL. D'abord parce que je pense qu'elle le mérite. Mais la chose la plus importante pour moi, c'est de reconnaître que cette femme n'était pas seulement qu'une danseuse avec une ceinture de bananes. C'était une femme qui avait de multiples facettes et qui a toujours aimé la France au-delà de tout".
Ses piliers, c'était amour, compréhension et tolérance
Mariane Baker
"D'ailleurs c'est pour ça qu'elle m'a appelée Marianne, poursuit celle qui a été adoptée en 1956 en Algérie. Il ne faut pas oublier qu'elle était plus Française que certains Français. Elle avait adopté ce pays comme elle nous a adoptés (12 enfants au total, nés dans neuf pays différents, ndlr). Son combat pour la diversité, elle l'a souvent dit, elle n'aurait pas pu le faire dans un autre pays que celui-ci".
"C'était une mère joyeuse, attentive, stricte sur certaines choses comme l'éducation, raconte aussi Marianne Baker. Il fallait bien se tenir à table, toujours bien respecter les adultes. On pouvait parler de tout mais il y avait un ton à adopter. Il fallait surtout, surtout, savoir se comporter correctement dans n'importe quelle situation. Les piliers du panthéon personnel de ma mère, c'était amour, compréhension et tolérance".
"Je me dis que j'ai eu une chance, un privilège incroyable d'être sa fille, confie aussi Marianne. Je donnerais tout pour qu'elle soit là et pour qu'elle puisse se rendre compte de ce que nous sommes tous devenus". Elle-même exerce la profession d'archiviste, "ce qui n'a rien à voir du tout avec ce métier d'artiste, mais je suis très contente de mon sort".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte