EN IMAGES - Que vaut "Molière, l’opéra urbain", la nouvelle comédie musicale de Dove Attia ?

C'est le spectacle-évènement de cette fin d'année. Molière, l'opéra urbain s'est installé pour plusieurs mois sur la scène du Dôme de Paris. Une troupe de plus de 30 artistes évoluent dans un décor absolument monumental pour un personnage qui l'est tout autant : Molière.

Le spectacle est directement inspiré d'une autre comédie musicale : Hamilton, sur l'un des Pères fondateurs des États-Unis Alexander Hamilton. Ce que Dove Attia a gardé de cette comédie musicale-là, pour son Molière, c'est d'abord le fait que ce soit un opéra géant porté par des chansons modernes. Côté décor, il a fait le pari d'un décor en bois monumental de 29 mètres de large pour 9 mètres de haut. Cela en impose. 

À l'intérieur de ce décor, qui évolue au fil de l'histoire, une troupe d'une trentaine d'artistes vient raconter la vie de Molière. Le livret est signé directement par Dove Attia. "C'est un très long chemin, le plus dur de tous mes spectacles. Il fallait, d'abord, que je vive avec Molière, que j'habite avec lui, que le connaisse mieux que moi-même. Après surtout, ce qui a été monstrueux (...), c'est [de faire] 52 chansons au service de l'histoire", raconte le producteur sur RTL.

"Molière est moderne, il est actuel... Toutes ses histoires [le sont]. L'École des femmes : première féministe de l'Histoire ; quand il s'attaque aux faux dévots dans Tartuffe ; il est très moderne", explique Dove Attia au micro de RTL.

Cette modernité dont il parle, on la retrouve aussi dans les dialogues. Il suffit de mettre en exergue l'une des royales répliques de la comédie musicale : "Alors frérot, tu disais que ton Tartuffe 'c'était de la balle', pourtant t'en as fait oualou, macache, que dalle !", clame celui qui campe le roi Louis XIV. Ce décalage fonctionne plutôt bien. C'est aussi une façon intelligente et ludique de raconter une histoire lointaine et parfois complexe. Ça fonctionne, notamment, auprès des enfants. 

Molière, c'est "un monument", glisse le metteur en scène Ladislas Chollat. "Quand on m'a demandé de monter ce projet, j'ai eu peur. Je me suis dit : 'raconter Molière, c'est casse-gueule'. Molière a une telle stature. Finalement, quand j'ai commencé à m'y intéresser, je me suis dit : 'cet homme a été en troupe, une petite troupe'. Il a créé son premier théâtre, ça n'a pas marché. Il s'est mis à être itinérant, directeur de sa compagnie... Je me suis dit : 'ça va, c'est ma vie finalement'. Même si je n'ai pas la prétention d'être Molière", s'amuse-t-il au micro de RTL.

"[Dans la comédie musicale], c'est un Molière très humain. Les gens s'attacheront à ce personnage et auront envie de lire son œuvre", assure le metteur en scène à ceux qui seraient encore hésitants.

Les réactions à la sortie sont assez troublantes... avec des gens en pleurs. "J'en ai fait plusieurs des comédies musicales. Mais, pour moi, c'est la plus belle. Il n'y a pas mieux", témoigne une spectatrice émue. "Je les soutiens à fond", assure une autre. "Ça reste une comédie musicale que je trouve incroyable. Forcément, si on sait que c'est signé Dove Attia qui dit lui-même avoir mis tout son cœur dedans on sait que ça va être incroyable. C'est du grande Dove", conclut une spectatrice conquise.

Molière, l'opéra urbain est au Dôme de Paris, l'ex-Palais des Sports, jusqu'en février 2024 avant une tournée dans toute la France. 

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