Le tourisme spatial est en passe d'entrer dans une nouvelle ère. Jeff Bezos, Richard Branson et Elon Musk sont engagés depuis plusieurs années dans une course effrénée pour savoir qui sera le premier milliardaire à envoyer des riches particuliers dans l'espace, vingt ans après les premiers programmes russes initiés début des années 2000.
Richard Branson est bien parti pour être l'heureux élu. Le patron de Virgin Galactic doit s'envoler dimanche 11 juillet avec d'autres passagers pour un premier vol suborbital à bord du SpaceShip 2, devançant de quelques jours le vol programmé par le patron d'Amazon Jeff Bezos avec le lanceur New Shepard de sa compagnie Blue Origin, le 20 juillet.
Invité de la matinale de RTL ce jeudi 8 juillet, Christophe Bonnal, ingénieur au Centrer national d'études spatiales (Cnes), explique que ces premiers séjours consistent en des vols suborbitaux, des balades touristiques durant lesquelles la navette fera "juste une petite virgule à 100 kilomètres d'altitude" pour permettre à ses occupants de ressentir " toutes les sensations des astronautes".
Les passagers vont expérimenter l'apesanteur, "flotter dans la cabine", ils pourront apprécier par les hublots le spectacle de "la Terre ronde, bleu et fragile" et d'"un ciel noir parfait", décrit le spécialiste.
Contrairement aux vols touristiques des années 2000, qui ont vu seulement sept particuliers quitter l'atmosphère de la Terre, l'objectif des entreprises du New Space est de faire émerger un tourisme spatial de masse. "Il y a une demande phénoménale", comment Christophe Bonnal. Mais il n'y a pas assez d'offre pour l'instant. Il faudra un développement très important avant d'assurer 50.000 vols par an".
Au-delà des vols suborbitaux, l'industrie prépare aussi l'avènement du tourisme orbital, qui consiste à aller en orbite basse de la Terre, entre 200 et 1.000 kilomètres d'altitude, dans le cadre de séjours de plusieurs jours nécessitant "un taxi et un hôtel". C'est le créneau visé par Elon Musk et SpaceX avec sa capsule Crew Dragon. "On voit des développements importants de stations privées qui devraient voir le jour d'ici 2025 avec peut-être une trentaine de passagers par an", explique Christophe Bonnal.
Enfin, il est encore trop tôt pour imaginer l'envoi de particuliers sur la Lune. "Mais on peut faire avant un tour de la Lune. SpaceX a prévu une mission de ce type avec un Japonais (le milliardaire Yusaku Maezawa, Ndlr). Se poser sur la Lune puis essayer d'en revenir, c'est beaucoup plus compliqué", conclut le spécialiste.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte