Mission accomplie pour Thomas Pesquet. Le spationaute français de 39 ans à de nouveau foulé le sol terrien ce vendredi 2 juin, après 196 jours passés à bord de la Station spatiale internationale (ISS). L'atterrissage de la capsule Soyouz au cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan) ne signe pas tout à fait la fin de sa mission. Thomas Pesquet va devoir se soumettre à une surveillance médicale accrue et à plusieurs batteries de tests scientifiques dans les heures qui vont suivre son retour.
Le spationaute a atterri avec son camarade russe Oleg Novitski aux alentours de 16h09 sur le sol kazakh. Un retour probablement synonyme de Les deux hommes sont alors "probablement un peu fatigués et déconditionnés", imagine l'ancienne astronaute Claudie Haigneré, première femme française à s'être rendue dans l'espace, qui répond aux questions de RTL.fr. Naturellement affaiblis par un voyage intense, ils ont quitté la capsule Soyouz dans des transats. Mais cette précaution est normale et fait suite à un affaiblissement physique également prévisible, dû à une possible chute de pression artérielle comme l'explique Claudie Haigneré.
L'arrivée de Thomas Pesquet, qui a fait vivre au monde entier son séjour dans l'espace grâce aux réseaux sociaux, revêt également une dimension plus politique. Celui-ci, qui a quitté la Terre sous la présidence Hollande et la retrouve sous la présidence Macron, va s'entretenir quelques minutes avec le nouveau président Emmanuel Macron, présent pour l'occasion au Centre national d'études spatiales (Cnes). Mais son premier coup de téléphone est normalement réservé à sa famille, et plus particulièrement à sa femme.
Transféré - probablement en hélicoptère - à l'aéroport Sary-Arka de Karaganda (Kazakhstan), Thomas Pesquet doit s'envoler, si son état de santé le permet, dans les heures qui suivront son arrivée dans la steppe kazakhe, pour Cologne (Allemagne) et son Centre européen des astronautes. Probablement rejoint par sa compagne Anne à l'aéroport de Cologne, Thomas Pesquet doit passer quelques heures voire quelques jours à Envilab, un laboratoire spécialisé dans l'environnement spatial.
L'équipe médicale de l'Agence spatiale européenne (ESA) surveillera la réadaptation à la gravité du Français, qui sera également soumis à une batterie de tests et d'examens médicaux à visée scientifique, dans la lignée de ceux auxquels il s'est soumis à bord de l'ISS.
L'aventure se conclura par une conférence de presse à laquelle Thomas Pesquet participera mardi 6 juin, "une aventure de chaque instant que j'ai beaucoup de plaisir à vivre par procuration", conclut Claudie Haigneré. Peggy Whitson, actuelle commandante de bord de l'ISS, doit rester trois mois de plus que le Français et le Russe. Elle ne reviendra qu'en septembre prochain.