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Steve Jobs présente le MacBook Air en 2008
Crédit : Sipa
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Le 9 janvier 2007, Steve Jobs, fondateur charismatique et tyrannique d’Apple, présente l’iPhone au monde entier. Une révolution technologique qui nous fait entrer dans l’ère du smartphone.
Si le patron jubile, les équipes d’ingénieurs de Steve Jobs n’en mènent pas large et ont des sueurs froides. L’iPhone de démonstration pour le lancement n’est qu’un prototype, le premier appareil ne sortira officiellement que dans 5 mois et en réalité, personne n’est prêt ! Figurez-vous que ce prototype ne fonctionne pas et enchaîne les bugs.
Dans les coulisses, les équipes retiennent leur souffle… Le boss s’exécute, enchaîne les manips et la démo se déroule sans encombre. Un miracle ! L’assemblée, qui n’y voit que du feu, est conquise, les journalistes s’emballent, le monde entier ne parle que de cela : L’iPhone est né ! Et les ingénieurs peuvent souffler : Steve Jobs est satisfait, ils échapperont donc à une magistrale séance d’humiliation et d’insultes comme sait si bien les faire ce patron tyrannique.
C'est un homme qui a un charisme fou
David Brunat
"Il maîtrise les lois de la rhétorique. Il est l'incarnation de sa marque et tout est étudié. Et d'ailleurs, il a influencé la plupart des patrons de la tech", note Antoine Dubuquoy, auteur avec David Brunat, du livre Steve Jobs, figure mythique.
"C'est un homme qui a un charisme fou, mais c'est un homme qui fait rêver. Et c'est pour ça qu'en dépit de son tempérament détestable, et ceux qui ont travaillé à ses côtés peuvent en témoigner, il a suscité un coefficient sympathie à nulle autre pareil pour ceux qui ne le connaissaient pas et ceux qui le connaissaient", ajoute David Brunat.
"En définitive, il n'a pas provoqué beaucoup de burn-out. Il a provoqué des licenciements en cascade. C'est vraiment quelqu'un qui n'était pas sensible au bien-être de ses collaborateurs. Aujourd'hui, on parle beaucoup de management empathique, c'était le cadet de ses soucis", poursuit-il en parlant du "management de harcèlement" de Steve Jobs.
"Ce qui compte, c'est le rayonnement de la marque, c'est son propre destin (...) et ça marche et les gens le suivent parce qu'il a ce je-ne-sais-quoi qui fait qu'on se défonce pour lui", résume David Brunat.
Au sein d'Apple, "un jour vous pouviez être considéré dans la catégorie "génie" et le lendemain être le bozo (le con, ndlr) absolu. On raconte, mais je ne sais pas si c'est une anecdote apocryphe, que certains collaborateurs d'Apple hésitaient quand ils croisaient Steve Jobs à l'heure du déjeuner, d'aller manger avec lui car ça pouvait être immédiatement un cauchemar", raconte Antoine Dubuquoy. "Il avait zéro empathie avec le monde", conclut-il.
Tous les jours dans Jour J, de 20h à 21h sur RTL, Flavie Flament vous fait découvrir les grands moments d’actualité qui ont marqué la mémoire collective.
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