San Francisco fait marche arrière sur les robots tueurs. Pour le moment, du moins. Le conseil municipal de la ville s'est opposé mardi 6 décembre à l'adoption d'une résolution du conseil de surveillance de la localité qui venait d'autoriser l'usage par les forces de l'ordre de robots capables de tuer dans certaines situations extrêmes. Une mesure très décriée par les oppositions qui n'est pas totalement écartée. Finalement, le conseil a fait machine arrière en approuvant la législation qui permet à la police de San Francisco d'obtenir de l'équipement militaire, mais sans l'usage des robots. Renvoyée en commission, la disposition sera soumise à un nouveau vote très prochainement.
L'annonce avait fait grand bruit la semaine dernière. San Francisco donnait le feu vert à sa police pour recourir à des robots équipés de charges explosives dans certains cas extrêmes, comme les attaques terroristes ou les tueries de masses. L'idée était d'ajouter une corde supplémentaire à l'arsenal des policiers dans les situations où des vies de civils ou d'officiers viendraient à être directement menacées. La disposition promettait d'être strictement encadrée : seuls les agents les plus hauts-gradés auraient pu donner leur aval pour déployer ces robots armés, seulement dans le cas où toutes les autres options auraient été explorées en amont.
Ces robots tueurs ont nourri une intense polémique ces derniers jours. De nombreux opposants ont critiqué cette mesure, mettant en lumière le risque de voir augmenter les biais et les violences policières, et, plus largement, de voir poindre un futur digne du film "Robocop". Le dernier conseil municipal, mardi, a été perturbé par des opposants qui ont fait irruption pendant la séance avec des pancartes à la main. Le même jour, des dizaines de personnes ont protesté devant l'hôtel de ville de San Francisco, implorant la ville "de ne pas armer la police avec de nouvelles armes" ou affirmant encore que "les robots tueurs ne sont pas la solution".
La police de San Francisco possède actuellement plusieurs robots, qu'elle peut contrôler à distance et qui sont utilisés lorsque les policiers doivent garder leurs distances avant de sécuriser un lieu, comme lors d'une situation d'alerte à la bombe. La nouvelle mesure permettrait d'utiliser ces robots pour placer une charge explosive capable de neutraliser ou désorienter un suspect violent armé ou dangereux qui menace de prendre des vies.
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