Avec l'extension du passe sanitaire à partir du 21 juillet, les Français vont devoir s'habituer dans les prochaines semaines à justifier qu'ils ne soient pas porteurs du coronavirus pour accéder à un grand nombre de lieux de leur vie quotidienne.
Pour vérifier le statut des visiteurs, les établissements devront utiliser une application pour smartphone, TousAntiCovid Verif, un dérivé de la fameuse application de traçage du coronavirus lancée il y a un peu plus d'un an par le gouvernement.
Développée par l'ancienne Imprimerie nationale et disponible sur les magasins d'applications des smartphones Android et iPhone, cette application permet aux professionnels de vérifier rapidement si le passe sanitaire d'une personne est valide.
Une fois installée et l'accès à l'appareil photo accordé, il suffit de scanner le QR code de la preuve de vaccination ou de test présentée par le client sur une feuille imprimée ou sur son téléphone.
Le fonctionnement de l'application est pensé pour limiter la quantité d'informations personnelles qui sont exposées lors d'un contrôle. Le lecteur affiche le prénom et le nom ainsi que la date de naissance de la personne et précise si son passe est valide ou non à la faveur d'un code couleur : vert s'il est bien en règle et rouge dans le cas contraire.
Le nombre de doses reçues par la personne, le vaccin utilisé et le pays dans lequel a eu lieu l'injection restent confidentiels. L'application ne conserve aucun historique des contrôles effectués. Elle peut aussi fonctionner hors ligne car elle interroge régulièrement les serveurs qui délivrent les signatures numériques des certificats.
Le passe sanitaire est conçu pour limiter les fraudes. Il comporte une signature cryptographique, une clé secrète générée par les établissements qui délivrent les certificats de vaccination et les preuves de tests. C'est cette empreinte qui est vérifiée par l'application TousAntiCovid Verif lors du scan du QR code. Le système regarde si la clé secrète correspond bien à la clé publique accessible sur les serveurs de l'Assurance maladie et ceux de la Commission européenne. Si ce n'est pas le cas, cela signifie que le passe est une contrefaçon.
Reste un écueil : une personne peut toujours tenter de contourner le dispositif en présentant le passe sanitaire d'une autre personne, une pratique passible de trois ans d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende. C'est pourquoi le gouvernement insiste depuis plusieurs semaines sur la nécessité de doubler le contrôle du document d'une vérification de l'identité, comme on peut le lire dans le protocole sanitaire des discothèques, même si seules les forces de l'ordre sont habilitées à effectuer ces contrôles en théorie.
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