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Alexei Leonov (à gauche)
Crédit : TASS / AFP
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Le programme spatial américain Gémini, commencé en 1964, prévoit la sortie d'un homme dans l'espace. Les grandes oreilles de Moscou en sont sures, l'événement ne tardera pas. Après le lancement de Spoutnik, le vol de Gagarine, l'URSS entend garder son leadership dans la conquête de l'espace. C'est donc décidé, Alexeï Leonov, pilote dans l'armée de l'air soviétique, sera le premier piéton de l'espace.
Les techniciens soviétiques fabriquent un scaphandre à toute vitesse et ajoutent un sas gonflable à leur unique modèle de vaisseau spatial, celui qui a emporté Gagarine. C'est de cet habitacle que Leonov sortira et entrera. Pavel Beliayev, qui l'accompagnera, restera dans l'autre partie de Voskhod 2, le vaisseau.
"Le 18 mars 1965 a été lancé le vaisseau spatial !" s'exclame l'agence russe. Une heure et demi après le lancement, il plonge dans l'inconnu. On le voit flotter, virevolter dans le vide. "Un spectacle unique et sans précédent" raconte le correspondant de radio Luxembourg à Moscou.
En réalité le retour dans le vaisseau se passe très mal. Leonov risque sa vie. "Le scaphandre s'était dilaté. Leonov n'arrivait plus à rentrer. Il a donc dû ouvrir une valve de ce scaphandre pour le dégonfler. Il a finalement réussi à rentrer", raconte Pierre Baland, auteur du livre De Spoutnik à la Lune.
Mais pour compliquer les choses, Leonov rentre la tête la première. Or pour regagner son siège, il doit absolument arriver les pieds en avant, comme il l'a expliqué à la télévision russe, "je me suis demandé comment j'allais me retourner. Il y avait une telle tension, j'avais des mouches dans les yeux. Je ne comprends toujours pas comment j'ai réussi."
La fin de la mission est tout aussi galère. Au moment d'entamer le retour sur terre, la retrofusée qui doit freiner le vaisseau ne s'allume pas. Une procédure d'urgence est enclenchée, les 2 hommes atterrissent enfin mais à 400 km de l'endroit prévu et quand ça ne veut pas ça ne veut pas. Avec le choc, leur radio se casse, l'armée ne sait pas où ils sont.
"Ils étaient dans la neige, leur vaisseau été entouré par des loups affamés", explique Pierre Baland. "Ce n'est que 48 heures après qu'ils sont retrouvés, hélitreuillés et présentés à la presse. Les Soviétiques prétendront qu'il se reposaient."
Tous ces dysfonctionnements seront tus jusque dans les années 70, mais pour l'opinion publique, Leonov restera le héros d'un exploit historique et parfait. Moscou envisageait qu'il devienne le 1er homme à marcher sur la lune. Mais les Etats-Unis dépassèrent l'URSS dans la course à l'espace et Neil Armstrong marcha sur la Lune, pas Leonov, qui deviendra tout de même le commandant soviétique de la mission Apollo-Soyouz en 1975, la première menée conjointement entre l'URSS et les États-Unis, avant de s'éteindre des suites d'une longue maladie à l'âge de 85 ans le 11 octobre 2019.
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