Le gouvernement ne s'interdit pas de prolonger l'expérimentation de la vidéosurveillance automatisée après les Jeux olympiques de 2024. Interrogée sur la chaîne France 3 à ce sujet dimanche 24 septembre, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a laissé entendre que le dispositif pourrait être maintenu au-delà de la compétition sportive à certaines conditions.
"La vidéoprotection intelligente ne vaudra qu'à compter des Jeux olympiques et elle vaudra, pour l'avenir, sous cette phase expérimentale, pour d'autres grandes manifestations, sous réserve qu'elles présentent un risque particulier pour la sécurité des personnes", a indiqué la ministre.
Interrogée sur l'éventualité de voir cette loi d'exception rentrer dans le droit commun, Amélie Oudéa-Castéra a précisé que le texte de loi adopté en mai par le Parlement prévoit qu'une évaluation soit menée, à laquelle des parlementaires seront associés sous le contrôle vigilant de la Cnil. "Evidemment, il n'y aura aucune prolongation de cette expérimentation sans une évaluation précise et transparente de son efficacité au regard des enjeux de sécurité de notre pays", a-t-elle poursuivi.
Relancée par la journaliste pour savoir s'il est "possible que cette loi devienne pérenne", la ministre a répondu : "Si ça fait ses preuves et entouré des garanties […] les français attendent de nous qu’on agisse pour leur sécurité et qu’on fasse usage des moyens nouveaux, y compris numériques, pour favoriser cette sécurité".
Adoptée en mai dernier, la loi relative aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024 prévoit à titre expérimental l'utilisation de caméras augmentées assistées en temps réel par l'intelligence artificielle pour détecter et signaler aux forces de l'ordre des situations anormales dans l'espace public.
Ce dispositif, souhaité de longue date par les industriels du secteur, soulève de nouveaux enjeux en matière de respect de la vie privée et fait craindre à ses opposants la perspective d'une collecte disproportionnée de données personnelles et une fuite en avant vers une surveillance automatisée de l'espace public. L'exécutif a insisté sur les garde-fous, en excluant notamment le recours à l'usage de la reconnaissance faciale ou à des données biométriques et en imposant la suppression des données après 12 mois.
Qu'est-ce que la vidéosurveillance algorithmique ? Qu'est ce que cela changerait par rapport à aujourd'hui ? Quel est le cadre de l'expérimentation prévue aux JO ? RTL s'était intéressé au sujet dans cet épisode de "Focus" présenté par Agnès Bonfillon aux côtés d'Isabelle Langé, grand reporter au service des sports de RTL, et de Guillaume Farde, chercheur au CEVIPOF.
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