Pour continuer de suivre vos programmes préférés à la rentrée, il va falloir mettre la main au portefeuille. Amazon a annoncé mardi une augmentation à venir de plus de 40% de son abonnement à Prime, qui sera notamment nécessaire pour suivre la prochaine saison de Ligue 1. Dans le même temps, le leader du marché Netflix cherche la meilleure formule pour faire payer à ses utilisateurs le partage de comptes, cette habitude très répandue - bien qu'interdite - qui permet à des millions de personnes de profiter de ses programmes gratuitement au détriment de ses résultats financiers. Au début de l'été, enfin, Canal+ avait déjà annoncé à ses abonnés qu'il allait répercuter la hausse de la TVA sur le prix de ses différentes formules.
Face au resserrement des politiques des grandes plateformes, de plus en plus de consommateurs se disent prêts à basculer dans l'illégalité et à utiliser des flux IPTV illicites pour continuer à profiter des grands rendez-vous sportifs et du septième art sans payer le prix fort. Et les offres se multiplient sur les réseaux sociaux à l'approche de la rentrée et de la reprise des compétitions sportives.
À l'origine, l'IPTV est une technologie licite, qui permet simplement de capter la télévision par Internet. Avec le morcellement de l'offre légale et l'inflation des tarifs des plateformes, elle est aujourd'hui couramment détournée pour diffuser des programmes via des décodeurs piratés ou des applications dédiées. Pour quelque dizaines d'euros par an, les consommateurs peuvent accéder à des milliers de chaînes et plateformes, dont Canal+, Prime Video, Netflix ou BeInSports, par exemple. On trouve aussi de nombreuses chaînes privées diffusant gratuitement les rencontres sportives en direct et les séries du moment sur des plateformes comme Telegram ou Twitter en vue d'attirer le public vers des offres d'IPTV payantes.
Aussi séduisante soit-elle, cette pratique n'en demeure pas moins illégale. Utiliser un service d'IPTV tombe sous le coup de la loi sur la contrefaçon, un délit pouvant donner lieu à des poursuites au civil, punissable de plusieurs années d'emprisonnement et de dommages et intérêts à verser aux ayants-droits. Les utilisateurs courent aussi le risque de voir leur fournisseur bloquer leur accès à Internet.
Malgré le manque à gagner qu'elle représente pour les propriétaires des droits des compétitions sportives et les chaînes de télévision, l'IPTV a toutefois donné lieu à peu de sanctions pour les utilisateurs finaux. Les autorités concentrent leurs efforts à traquer les filières qui possèdent les serveurs à partir desquels sont diffusés les bouquets de chaînes IPTV et les revendeurs d'abonnements. Plusieurs opérations de police ont d'ailleurs réussi à faire tomber des réseaux internationaux ces dernières années, entraînant des coupures de flux pour des centaines de milliers d'utilisateurs.
Cela ne veut pas dire pour autant que cette pratique est sans risque. Brancher un boîtier piraté sur son réseau domestique fait courir un risque pour les données personnelles des utilisateurs, qui ne sont pas non plus à l'abri d'une arnaque lors du paiement de l'abonnement, qui peut être effectué sur des serveurs non sécurisés et servir à financer des réseaux criminels. Enfin, les utilisateurs d'IPTV illicites ne sont pas à l'abri de voir leurs flux coupés avant le terme de leur abonnement, car la France s'est dotée l'an dernier d'un nouvel arsenal juridique permettant aux propriétaires des droits des programmes de faire bloquer plus rapidement les sites et les services diffusant des contenus piratés.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte