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Fin de la 2G/3G : pourquoi des milliers ascenseurs risquent d'être bientôt hors service ?

Dès mars 2026, la désactivation progressive des réseaux 2G et 3G débutera en France, risquant d'immobiliser de nombreux ascenseurs.

Un ascenseur du Parlement européen à Bruxelles le 17 juin 2020.

Crédit : Martin Bertrand / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

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Le réseau 2G va bientôt prendre sa retraite et des milliers d'ascenseurs en France risquent de se retrouver hors-service. Ces appareils utilisent cette technologie pour leur système de téléalarme. Ainsi, la fédération des ascenseurs a appelé, mardi 19 août, les copropriétés et les bailleurs sociaux à "se dépêcher" de changer le système.

Plus de 230.000 ascenseurs risquent de se retrouver à l'arrêt en même temps que la 2G, soit "entre septembre et décembre 2026", selon les opérateurs, a rappelé sur RMC Alain Meslier, président de la fédération des ascenseurs.

Une fois cette date arrivée, la connexion sera "coupée". "Il ne se passera plus rien" lorsque quelqu'un bloqué dans un ascenseur appuiera sur le bouton du système de téléalarme pour pouvoir appeler à l'aide, a déclaré le représentant d'environ 180 entreprises.

D'après lui, "aujourd'hui, plus de 230.000 ascenseurs (...) sont encore équipés en téléalarme avec un système 2G", sur quelque 650.000 appareils en France. 60 % de ces ascenseurs se trouvent dans des immeubles résidentiels.

Un appel urgent à l'action

"Dépêchez-vous de prendre les décisions rapidement pour qu'on puisse planifier les interventions", a-t-il lancé aux copropriétaires et aux bailleurs sociaux, soulignant qu'il ne reste qu'un an pour procéder au remplacement de ces systèmes par des solutions 4G et 5G plus récentes, ce qui est "un temps très, très, très, très contraint".

Il a dit craindre un afflux de demandes intenables pour les quelque 17.000 à 20.000 techniciens de maintenance du secteur, qui vont avoir "des charges de travail conséquentes (en plus du) travail habituel". "Cet effet bulle en quelques mois va être très compliqué à absorber et à gérer", a-t-il prévenu.
Il a précisé que le coût de cette intervention s'élevait à quelques "centaines d'euros".

"Si on n'arrive pas à tenir ces délais-là, peut-être qu'un report (ndlr : de la coupure de la 2G) pourrait être pertinent", a-t-il envisagé.

Des ascenseurs à l'arrêt

Selon Alain Meslier, le délai a été "court" entre l'annonce par les opérateurs en 2022 et la fin programmée en 2026. "Quatre ans, c'est très court. C'était sept ans dans tous les autres pays européens".

"L'ascensoriste ne sera pas tenu responsable si une personne reste bloquée sans avoir de système de téléalarme opérationnel. Nous sommes juste exploitants", a assuré à l'AFP M. Meslier.

En revanche, la téléalarme est bien une exigence essentielle de sécurité. Selon la législation, les copropriétés ou bailleurs sociaux seront théoriquement obligés de mettre à l'arrêt les appareils qui n'auraient pas de système pour appeler à l'aide, selon lui.

D'autres secteurs impliqués

Outre les ascenseurs, les secteurs de la téléalarme pour les maisons, de la téléassistance pour les personnes âgées ou dépendantes et la domotique sont concernés par le calendrier d'extinction du réseau 2G en 2026 et du réseau 3G d'ici 2029.

Orange a précisé à l'AFP qu'il commencerait à retirer son réseau 2G dans certains départements à partir du 31 mars 2026, jusqu'à son "arrêt total" fin décembre en France métropolitaine. Les opérateurs SFR et Bouygues Mobile programment aussi l'extinction pour fin 2026.

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