C'est un confinement de quatre semaines dans ce que pourrait être une future base martienne. Elle est posée en plein désert de l'Utah, à 20 kilomètres de la première ville sur un sol rouge-orange et caillouteux, comme sur Mars.
Les sept astronautes vont y vivre dans des conditions proches de celles qu'ils pourraient avoir sur la planète rouge. Marie Delaroche fait partie de l'expédition, elle décrit son nouveau lieu de vie : "C'est un cylindre avec huit mètres de diamètre à peu près, avec une partie laboratoire. Nous avons, chacun, un petit espace personnel avec un lit et un bureau pour pouvoir s'isoler. On a un botaniste à bord, pour pouvoir s'occuper de la serre, et qui va essayer de faire pousser des aliments frais pour compléter notre ordinaire."
Un ordinaire fait de nourriture lyophilisée. La toilette sera à la lingette, la douche n'étant pas autorisée tous les jours.
La seule chose que l'on ne peut pas simuler, c'est la différence de pesanteur : on pèse trois fois moins lourd sur Mars. Autrement, les sept habitants de la station de recherche vont devoir se mettre mentalement dans les conditions d'éloignement de la Terre, comme l'indique Marie Delaroche : "La simulation repose énormément sur un effort mental, qui doit être fait quotidiennement, pour s'autoconvaincre que l'on est bien sur une autre planète."
Les contacts et les échanges avec le Mission Support (les équipes techniques sur Terre) seront limités et longs. Quentin Royer sera chargé du bon fonctionnement technique de la base : "Lorsqu'on aura des vrais astronautes sur Mars qui parleront à la radio, il y aura 20 minutes pour que la Terre reçoive leur réponse. On a une fenêtre de communication chaque jour. On peut leur envoyer un mail, même s'ils reçoivent, ils répondront une vingtaine de minutes plus tard pour simuler les délais de communication."
Les étudiants sont capables de se soigner. Si l'un d'eux est gravement malade, ils pourront quand même appeler le médecin. Sur Mars, ça ne sera pas possible.
Ils pourront sortir, mais uniquement pour faire des expériences, et ils devront s'équiper comme sur la planète. Les sorties extra-véhiculaires sont très codifiées : "On va porter ces fameux scaphandres qui sont composés d'un casque avec une visière. Et on a une grande combinaison et un sac à dos, dans lequel il y a un système de ventilation. On a quelque chose d'assez lourd sur le dos, avec lequel on ne peut pas se déplacer facilement", indique Quentin Royer.
Parmi les 18 expériences prévues, les étudiants vont tester une intelligence artificielle qui leur permettra de réaliser des échographies. Ou une autre, en extérieur, avec des drones, explique Marie Delaroche : "On va tester une méthode pour reconstituer en 3D certains reliefs montagneux, pour voir si des cartes peuvent aider les astronautes à mieux se déplacer dans un environnement hostile".
Le but de cette simulation est également de voir comment un groupe de sept personnes va vivre ensemble pendant quatre semaines. Un voyage sur Mars durera 1.000 jours aller-retour.
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