Dua Lipa, Beyoncé, Linkin Park... Comment acheter et revendre des billets de concert sans se faire piéger

Après le raz-de-marée provoqué par JuL au Stade de France fin avril, Dua Lipa s'apprête à faire vibrer la Paris La Défense Arena, les 23 et 24 mai. Avec ses 40.000 places, la plus grande salle couverte européenne ouvre un été incandescent marqué par une succession de concerts événements pour la scène musicale parisienne. Dans les prochaines semaines, Beyoncé, BLACKPINK, Kylie Minogue, Linkin Park, Imagine Dragons ou encore AC/DC sont notamment attendus dans la capitale. Sans compter les nombreux festivals estivaux.

Ces shows majuscules suscitent à chaque fois un engouement XXL. Fans, revendeurs spécialisés et logiciels automatisés des cybercriminels se livrent une guerre éclair pour décrocher les précieuses places, souvent épuisées quelques minutes après leur mise en vente sur les plateformes. Pour les passionnés restés sur le carreau, l'espoir de dénicher un sésame s'apparente à un parcours semé d'embûches, où la vigilance est de mise pour slalomer entre les faux sites et les revendeurs escrocs.

Les techniques utilisées par les escrocs sont de plus en plus sophistiquées. Dès qu'une date affiche complet, des sites factices imitant les plateformes officielles à la perfection fleurissent sur Internet. Ils proposent plusieurs catégories de places et vont parfois jusqu’à indiquer des sections "sold-out" pour renforcer l’illusion de légitimité. Les réseaux sociaux constituent l'autre zone à risque. Le marché noir y prospère, entre annonces douteuses et faux profils. Les escrocs y écoulent des billets falsifiés et n'hésitent pas à revendre une même place à plusieurs acheteurs. Chaque weekend, la presse relate le désarroi de spectateurs refoulés à l'entrée d'un concert victimes de ce genre d'arnaque.

Ne pas sortir des canaux officiels, éviter les réseaux sociaux

La plus grande prudence s'impose donc sur les plateformes de revente. Toutes n'offrent pas les mêmes garanties. Certaines, comme TicketMaster et TicketSwap, ont mis en place des mécanismes pour limiter les fraudes et la spéculation. D'autres, à l'inverse, comme Facebook, leboncoin, Snapchat ou Telegram, sont beaucoup plus perméables aux pratiques malhonnêtes.

Pour éviter les mauvaises surprises, des règles simples s'imposent. Acheter ses places seulement sur des canaux officiels, les sites des stades, des salles de concert, des artistes ou des distributeurs, et se méfier des offres trop alléchantes. Toujours vérifier la date, le lieu et le statut de l'événement : un concert affiché complet depuis plusieurs semaines n'a pas de raison d'être soudainement disponible sur un site obscur. Pour les paiements, privilégier la carte de crédit, Apple Pay, Android Pay ou Paypal et évitez les virements. Pour la revente, préférer les sites reconnus et encadrés comme TicketMaster et Ticketswap et les bourses aux billets officielles des festivals. Enfin, ne photographiez jamais des billets pour éviter qu'ils ne soient usurpés.

Face à ces risques, les acteurs de l'industrie ont mis en place des dispositifs pour renforcer la sécurité des billetteries ces dernières années. Désormais, les billets pour les concerts ou les grandes rencontres sportives sont souvent délivrés la veille ou à quelques heures de l’ouverture des portes. Les organisateurs utilisent aussi souvent un système de QR code dynamiques, liés aux smartphones de leur propriétaire, qui se régénèrent régulièrement pour rendre inutile les captures d’écran. Certaines plateformes déploient des technologies récentes, comme la blockchain, pour garantir que les billets ne puissent pas être échangés en dehors des sites officiels et au delà d’un certain prix.