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Vaccination, prescription, ordonnance... Tout ce qui change pour le métier d'infirmière à partir du 1er janvier

La réforme du métier d'infirmier va permettre à ces professionnels de santé de jouer un rôle plus large et central au sein du système de soins.

Un infirmier prenant en charge une patiente (photo d'illustration).

Crédit : Eric Beracassat / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

AFP - édité par Hugo Palacin

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En 2026, les infirmiers vont voir leur profession concernée par toute une série de modifications importantes. Cette réforme du métier va permettre à ces professionnels de santé d'avoir un rôle plus large et central au sein du système de soins.

En application de loi dite "infirmière", promulguée le 27 juin dernier, un décret a été publié ce vendredi 26 décembre au Journal officiel, précisant "les domaines d'activité et de compétence de l'infirmier diplômé d'État". "Ce décret est une avancée majeure pour la profession infirmière", estime la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, puisqu'il "reconnaît et sécurise enfin les pratiques infirmières du quotidien".

Dans le monde du soin centré autour de la figure du médecin, c'est en effet un changement de paradigme. Les infirmiers, jusqu'ici rémunérés à partir d'une liste d'actes vieille de 20 ans, qu'ils ne pouvaient réaliser que sur prescription préalable, ne seront plus considérés comme de simples exécutants.

Le droit de prescrire des produits de santé

Ils pourront désormais "initier" les soins infirmiers "de nature préventive, éducative, curative, relationnelle ou destinés à la surveillance clinique". Ils prendront donc "directement" en charge les patients dans le cadre de leur "rôle propre", précise le décret.

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Ils pourront également mener une "consultation infirmière", réaliser un bilan clinique (évaluation de la santé, antécédents, habitudes de vie...), poser un "diagnostic infirmier" et "élaborer un projet de soins" personnalisé. Ils s'occuperont sans prescription préalable des plaies ou brûlures légères, et en suivront l'évolution.

Le décret leur donne aussi le droit, réclamé de longue date, de "prescrire des produits de santé et des examens complémentaires adaptés à la situation clinique". Le texte reconnaît leur capacité à repérer des situations de maltraitance ou de souffrance psychique, à assurer des "soins relationnels, permettant d'apporter un soutien psychologique" aux patients, ou encore à "concevoir" et "conduire" une démarche d'éducation thérapeutique ou de prévention.

"Révolution de notre système de santé"

Les infirmiers pourront aussi vacciner sans prescription préalable pour tous les vaccins obligatoires à partir de 11 ans, ceux contre la grippe et le Covid dès 5 ans, ou encore réaliser des tests pour certaines infections sexuellement transmissibles (VIH, hépatites, chlamydia...).

Certaines situations restent toutefois conditionnées à une prescription ou un protocole établi par un médecin comme les soins postopératoires complexes, les actes d'anesthésie, ou la pose de sondes. "L'ensemble du dispositif devra être opérationnel au plus tard le 30 juin 2026", a précisé Stéphanie Rist.

"C'est une révolution de notre système de santé", s'est réjoui Grégory Caumes, juriste spécialisé en droit de la santé. C'est "une étape déterminante pour la reconnaissance de la profession infirmière", juge de son côté la Fédération nationale des infirmiers (FNI), dans un communiqué.

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