Maladie de Parkinson : comment une neuroprothèse permet à un malade de remarcher normalement

De bonnes nouvelles ce matin dans la prise en charge d’une maladie redoutée : la maladie de Parkinson.

On rappelle que la maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative, c’est-à-dire que vous allez avoir la disparition de certains neurones du cerveau qui sont responsables du mouvement. Neurones qui fabriquent un messager chimique qu’on appelle la dopamine et qui est la molécule du mouvement. 
 
Donc, si les neurones qui fabriquent la dopamine sont détruits, les patients atteints par la maladie vont rencontrer des difficultés notamment à la marche. Des troubles de la marche invalidants surviennent chez environ 90% des patients qui présentent un stade avancé de la maladie de Parkinson. 

Une prothèse directement implantée dans la moelle épinière

Ces troubles de la marche résistent souvent aux traitements actuellement disponibles qui cherchent notamment à remplacer cette Dopamine qui manque. D’où l’idée de ces chercheurs de trouver des traitements avec cette prothèse. 
 
La neuroprothèse va être directement implantée dans la moelle épinière. Vous le savez, la moelle épinière c’est le prolongement du cerveau qu’on retrouve le long de la colonne vertébrale et qui distribue l’ensemble des nerfs de l’organisme. C’est grâce à elle que vous pouvez bouger et sentir vos bras et vos jambes.  

L’idée est de mettre une prothèse dans la moelle épinière directement pour la stimuler et permettre la marche. Pour bouger, vous avez besoin d’une commande centrale, c’est le cerveau, avec cette dopamine qui manque, et d’une commande périphérique, qui est la moelle épinière et les nerfs. On va donc envoyer de petits courants électriques dans la moelle qui va stimuler les nerfs puis les muscles permettant de rétablir le mouvement.  

Un premier patient a pu en bénéficier

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Cela fait quelques années que les chercheurs étaient sur cette piste et un patient a pu en bénéficier et remarcher. Il s’appelle Marc et est originaire de Bordeaux. Il est âgé de 62 ans et atteint d’une forme sévère de la maladie.

Après la pose de cette prothèse reliée à un petit boitier placé sous la peau, ce patient a pu au bout de quelques semaines de rééducation retrouver une marche presque normale. Cette neuroprothèse ouvre donc de nouvelles perspectives pour traiter les troubles de la marche dont souffrent de nombreuses personnes atteintes de la maladie de Parkinson.  
 
C’est donc une grande première mais il faudra un peu de patience avant que cette technologie soit accessible au plus grand nombre. Ce traitement n’est pas un traitement curatif et n’empêche donc pas l’évolution de la maladie mais il permet, si d’autres essais le confirment, d’améliorer grandement la qualité de vie des patients atteints de forme sévère en restaurant la marche. Il faudra évidemment d’autres essais de plus grandes ampleurs mais l’espoir est permis.

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