- 34m46s
3 min de lecture
Une classe de collège (illustration)
Crédit : DAMIEN MEYER / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
La scène s'est déroulée en novembre dernier à Camphin-en-Pévèle, dans le Nord. Le jeune Maxime, 9 ans, s’est effondré en classe, victime d’un arrêt cardiaque. Sylvie, sa maitresse, n’a pas hésité une seule seconde en lui prodiguant les premiers secours et en effectuant les gestes qui sauvent.
Il est 11h15 et nous sommes à 15 minutes de la pause déjeuner. La maitresse efface son tableau quand tout à coup, elle entend : "Madame, il est tombé". Sylvie constate que Maxime, 9 ans, est inconscient et qu’il ne répond pas.
Son premier réflexe a été le bon car elle n’a pas paniqué. Elle a immédiatement appelé non pas les parents mais les secours en contactant le 18. Elle a eu au téléphone un pompier qui lui demande donc de prodiguer un massage cardiaque.
On rappelle comment savoir si un enfant est en arrêt cardiaque. Deux conditions très simples :
1. L'enfant est inconscient, il a les yeux fermés, ne parle pas et ne bouge pas.
2. Il ne respire pas ou alors à une respiration inefficace, anarchique, très superficielle.
Un enfant qui est inconscient et qui ne respire pas est jusqu’à preuve du contraire en arrêt cardiaque. Je précise que la prise du pouls au niveau du cou n’est plus recommandée et fait perdre du temps.
La maitresse suit les consignes du pompier et poursuit les gestes de réanimation.
On rappelle qu’on doit mettre l’enfant sur le dos, à plat, sur un plan dur et qu’on doit vérifier qu’il n’a pas d’objet coincé dans la bouche qui aurait pu l’étouffer. Il faut en principe débuter la réanimation par du bouche chez l’enfant en faisant 5 insufflations de 3 secondes.
Le bouche-à-bouche est important chez l’enfant, car contrairement aux adultes, l’arrêt cardiaque est le plus souvent d’origine respiratoire, cela veut dire que l’enfant a eu son taux d’oxygène qui a tellement baissé à cause d’une infection ou d’une autre pathologie que le cœur s’est arrêté. C’est pourquoi le bouche-à-bouche est aussi important que le massage cardiaque chez l’enfant.
Vient ensuite le temps du massage cardiaque. Comme pour un adulte. On se sert du talon de la main qu’on va venir recouvrir avec son autre main qu’on pose au milieu de la poitrine entre les 2 pectoraux ou seins pour vous donner un repère simple. Il faut ensuite masser de telle sorte que le thorax s’enfonce sur 5 cm à un rythme de 100 / min. C’est très intense, très épuisant, très stressant mais cela sauve des vies.
Il faut alterner le massage et le bouche-à-bouche. Chez un jeune enfant, on fait 15 compressions de la poitrine pour 2 insufflations d’air dans la bouche d’environ 1 seconde chacune. Si jamais c’est la panique ou que vous ne vous sentez pas de faire ce bouche-à-bouche, faites le massage cardiaque en continu. Je rappelle qu’il faut d’ailleurs mieux un massage mal fait que pas de massage du tout.
Le petit Maxime est sorti du service de réanimation après 3 semaines d’hospitalisation et a bénéficié de la pause d’un défibrillateur qui devrait l’empêcher de refaire ce genre d’accident qui on le rappelle est mortel dans environ 90 à 95% des cas. Il a retrouvé une scolarité presque normale depuis le 8 janvier dernier. Formez-vous aux gestes qui sauvent.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte