Transport sanitaire : les patients bientôt contraints de faire jusqu'à 30 km de détour

La réforme du transport sanitaire est plus que jamais contestée. Et pour cause, elle pourrait engendrer jusqu'à 30 km de détour pour les patients. Alors que le gouvernement veut faire des économies, la Sécurité sociale a dépensé 5,7 milliards d'euros en 2022 pour transporter les malades. Cette note devrait drastiquement baiser après le passage de la réforme.

Parmi les solutions trouvées pour réduire les coûts figure le covoiturage, avec plusieurs patients transportés dans un même taxi. Les trajets vont ainsi inévitablement s'allonger avec des détours en chemin, pour déposer les différents patients. Le détour maximal sera de 10 km par passager avec un plafond total de 30 km, quel que soit le nombre de personnes à bord.

Ces nouvelles mesures seront instaurées par décret dans les prochains jours. De quoi mettre en rogne les associations de patients, qui soulignent que certains sont "gravement malades" et fatigués. Un transport plus long peut donc être compliqué à supporter. Les associations regrettent que le gouvernement raisonne en distance et non en temps de trajet. Trente kilomètres à la campagne ne prenant pas le même temps qu'en ville ou à la montagne. 

Les patients auront toujours la possibilité de refuser le transport partagé, mais il faudra avancer les frais, tandis que les médecins seront habilités à indiquer sur les ordonnances que l'état de santé des patients est incompatible avec le transport collectif.