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Des cigarettes "puffs" (illustration)
Crédit : FEDERICO PARRA / AFP
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Invitée de Focus Dimanche sur RTL dimanche 3 septembre, la première ministre Élisabeth Borne a annoncé interdire les puffs, ces cigarettes électroniques jetables très prisée des ados dans le cadre du prochain plan national de lutte contre le tabagisme. Ces puffs donneraient, selon elle, de "mauvaises habitudes aux jeunes".
En effet, ces puffs ont été créés par l’industrie du tabac pour créer une nouvelle génération de fumeur, le plus souvent mineurs, qui ne s’intéressent pas à la cigarette classique, mais qu’on va séduire avec ce genre de cigarette jetable, pas chère, qu’on peut facilement cacher, qui ne laisse pas d’odeur sur les vêtements et qui, cerise sur le gâteau, ont des gouts fruités ou sucrés
En réalité, il existe deux types de puffs, celle avec et sans nicotine. La nicotine va créer la dépendance physique, vous aurez besoin, envie de fumer, sinon vous serez irritable, de mauvaise humeur ou encore, vous aurez du mal à dormir. Et il y a la dépendance liée à la gestuelle, au rituel, au fait de fumer ces puffs, même sans nicotine, lors de moments festifs, joyeux ou quand vous êtes stressé. Demandez aux anciens fumeurs, le geste leur manque très souvent et très longtemps. Donc, avec ou sans nicotine elles entrainent de l’addiction.
Autre argument : les puffs seraient un mode d’entrée dans le tabac. Avec une banalisation des produits liés à la cigarette. Dans un sondage BVA pour l’Alliance contre le tabac, plus de la moitié des jeunes de 13 à 16 ans avaient une image positive des puffs et trouvaient ludique le fait de s’amuser à jouer avec les nuages de vapeur. Voilà l’objectif de l’industrie du tabac : banaliser ces produits dérivés du tabac chez les plus jeunes et c’était pari réussi.
En revanche, attention, il ne faut pas se tromper de débat et dire par exemple que la cigarette électronique serait dangereuse pour la santé. Et c’est là tout le problème, le véritable meurtrier en France qui est en libre accès ce n’est pas les puffs, ni les cigarettes électroniques, c’est le tabac. C’est le tabac qui contient plus de 4.000 substances toxiques comme de l’arsenic, du goudron, du monoxyde de carbone et j’en passe et qui est responsable de près de 75.000 décès chaque année dans notre pays.
La cigarette électronique ou vapoteuse est un très bon moyen de sortir du tabac. Si vous souhaitez arrêter de fumer, faites vous aider par un tabacologue avec des substituts nicotiniques, de l’hypnose ou même de l’acupuncture. Et si la cigarette électronique vous réussi et vous a permis d’arrêter, je vous dis bravo. C’est un moyen validé et fiable dans le sevrage tabagique.
Alors, évidemment, il existe un risque pour la santé mais à vous de la graduer. Les autorités sanitaires anglaises estiment que la cigarette électronique est 95% moins dangereuse que la cigarette classique. Donc ce risque existe mais est beaucoup plus faible qu’avec le tabac
En revanche, la première ministre a annoncé qu’il n’y aurait pas de hausse des prix du tabac en 2024. Un mauvais point quand on sait que le principal levier pour inciter les gens à arrêter de fumer c’est le prix du paquet de cigarette. Plus le tabac coûte cher, moins la population fume. Pour vous donner un exemple, le prix du paquet de cigarette dépasse les 25 euros en Australie, qui est en passe de devenir un pays avec une génération sans tabac.
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