2 min de lecture

Syndrome du bébé secoué : 1 parent sur 2 n'a pas été sensibilisé à ce phénomène

Une étude a récemment révélé qu'un parent sur deux n'est pas sensibilisé au syndrome du bébé secoué. Ce traumatisme crânien, très dangereux, touche pourtant un nourrisson par jour en France. RTL vous explique quels outils mettre en place pour éviter un tel drame.

Un nourisson qui pleure (illustration)

Crédit : DIDIER PALLAGES / AFP

Bébés secoués : 1 jeune parent sur 2 n'est pas sensibilisé

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Agathe Landais

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Le syndrome du bébé secoué affecte de nombreuses familles en France, avec une estimation de plus d'un nourrisson secoué par jour, soit environ 500 enfants par an.

Afin de lutter contre ce phénomène, un plan de gestion des pleurs du nourrisson a été mis en place dans le but de sensibiliser des jeunes parents dès la maternité. Ce dernier porte, entre autres, sur l'attitude à adopter face aux pleurs incessants de l'enfant et sur la manière de rester calme. Ces échanges, cruciaux, sont recommandés par les autorités de santé.

Cependant, une étude menée par l'université Paris Cité, en collaboration avec l'Inserm et Santé publique France, a révélé que sur 7.000 femmes interrogées deux mois après leur accouchement, la moitié n'a reçu aucune information à la maternité sur la gestion des pleurs et le syndrome du bébé secoué. 

L'attitude à adopter

Tous les parents sont confrontés à cette situation, surtout lorsqu'ils sont épuisés par un enfant qui pleure sans cesse, en moyenne 2 à 3 heures par jour durant les trois premiers mois. Les moments les plus éprouvants surviennent souvent le soir, où la fatigue peut engendrer colère et perte de contrôle, menant parfois à des drames. 

Secouer un nourrisson, même quelques secondes, peut provoquer un traumatisme crânien majeur en raison de la fragilité de leur cerveau. Ainsi, 20% des bébés secoués perdent la vie et trois quarts conservent des séquelles neurologiques.

Si vous ressentez de la colère, posez immédiatement le bébé sur le dos dans son lit, où il sera en sécurité, même s'il continue de pleurer. Prenez le temps de respirer profondément, de vous calmer, et faites quelques pas dehors pour vous apaiser. N'hésitez pas à solliciter votre entourage, demandez à votre conjoint de prendre le relais, ou appelez un parent ou un ami.

Un syndrome tabou

Parler du syndrome du bébé secoué n'est pas évident. En effet, de nombreux parents ont honte de ressentir un tel énervement envers leur enfant et culpabilisent. 

Oser verbaliser votre colère est un geste de prévention crucial. Si vous n'osez pas en parler à vos proches, tournez-vous vers une ligne d'écoute gratuite, comme Allo Parents Bébé, au 0800.00.34.56. Vous trouverez, au bout du fil, des professionnels de la petite enfance formés pour vous accompagner.

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