1 min de lecture
Scandale des eaux minérales : ce que l'on sait
Une enquête menée par plusieurs médias révèle que les industriels de l'eau ne respectent la loi.
Des bouteilles d'eau minérale (illustration)
Crédit : CHAMUSSY/SIPA
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Environ cinquante centimes la bouteille de Vittel, c'est cent fois plus cher que l'eau du robinet. Mais pour ce prix-là, vous avez une eau pure, une eau directement depuis la source, sans aucune transformation. C'est la loi. Sauf qu'une enquête menée par plusieurs médias, dont Le Monde, révèle que les industriels de l'eau ne respectent pas toujours cette loi.
Désinfection aux rayons ultraviolets, utilisation de charbon actif ou encore filtration supérieure au seuil autorisé. Ça n'est pas la liste des traitements de l'eau du robinet, mais bien ceux subis par l'eau vendue en bouteille.
Parmi les industriels concernés, Nestlé produit les bouteilles Vittel et Perrier. La multinationale reconnaît avoir eu recours à ce type de traitements par le passé. C'est illégal parce que l'eau minérale naturelle est censée être pure d'origine, sans traitement depuis la source, ce qui permet aux marques de la vendre plus cher.
De l'eau du robinet dans les bouteilles d'eau minérales
Des mélanges occasionnels ont été rapportés par la répression des fraudes à nos confrères du Monde. À l'origine, l'objectif est de garantir la qualité sanitaire de l'eau minérale naturelle. Elle est parfois contaminée par des polluants chimiques ou la bactérie E.coli par exemple.
Pour les eaux naturellement gazeuses. Là aussi, parfois, il y a tromperie. L'astuce, c'est d'ajouter du gaz carbonique industriel dans des eaux minérales vendues comme naturellement gazeuses.
Toutes ces pratiques seraient monnaie courante dans l'agroalimentaire. Un rapport de l'inspection des affaires sociales, l'Igas, estime que 30% des marques seraient concernées, voir plus.
