Envie fréquente d'uriner : comment y remédier

Prés de 15% des Français souffrent "d'hyperactivité vésicale", c’est quand on a tout le temps envie de faire pipi. Au quotidien, cela peut être très handicapant, mais il existe des traitements !

Cette hyperactivité vésicale correspond à des envies soudaines et pressantes d’aller aux toilettes avec parfois un besoin d’y retourner à de nombreuses reprises que ça soit la journée ou la nuit. 

Le phénomène touche autant les hommes que les femmes et peut survenir à tout âge. Bien que cette pathologie soit bénigne, on ne retrouve pas de cause particulière sauf que cela a un retentissement terrible sur la qualité de vie.

Si vous vous trouvez dans cette situation, il faut consulter un médecin généraliste qui vous orientera vers l’urologue. À partir de là, quelques conseils simples peuvent soulager cette situation.

Un rééducation du périnée recommandée

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Il est d'abord idéal de limiter les apports en eau le soir, donc attention à la petite soupe ou encore à la tisane juste avant de dormir tout en évitant les boissons dites diurétiques, c'est-à-dire qui font uriner comme le thé, le café ou encore les sodas. 

En complément, la première étape est de faire de la rééducation du périnée, le périnée est un peu le plancher de vos organes génitaux, pour en quelque sorte reprogrammer votre vessie et votre cerveau à différer les besoins urgents d’uriner et à programmer les mictions. 

Cette opération se fait auprès d'un kinésithérapeute sur prescription médicale et est remboursée par la Sécurité sociale. Si cela ne marche pas, il existe également des médicaments.

Des éléctrodes et des médicaments sucéptibles d'aider les patients

Plusieurs types de médicaments permettent de diminuer les besoins urgents d’uriner, d’espacer les mictions et réduire les fuites urinaires. L’efficacité est modérée aux alentours de 30% avec parfois des effets secondaires. Il en existe d’autres qui marchent un peu mieux avec moins d’effets secondaires, mais qui ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale.

Une autre solution moins connue consiste aussi à utiliser des électrodes pour traiter cette pathologie. 

Le principe est de placer deux électrodes au niveau de la cheville qui va stimuler le nerf tibial, nerf qui est directement relié à la vessie. C’est ce qu’on appelle de l’électrostimulation. Cette technique est efficace dans 70% du temps et elle est remboursée par la Sécurité sociale. Seule contrainte, il faut faire ces séances tous les jours. 

Une opération chirurgicale à disposition comme solution plus poussée

Enfin, il est même possible de se faire opérer et de placer un pacemaker. Alors en temps normal, on place un pacemaker pour stimuler le cœur. Là l'idée est de le placer au niveau des racines nerveuses qui innervent la vessie pour envoyer un petit influx électrique permettant de rétablir une bonne communication entre la vessie et le cerveau. 

Le boitier est placé au niveau des hanches et l’intervention se fait soit sous anesthésie locale ou générale. Ce traitement chirurgical est en dernier recours, mais reste le plus efficace en cas d’échec des autres traitements. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de l’association française d’urologie.