L'inquiétude monte chez les producteurs français de tomates. Le ministère de l'Agriculture a confirmé lundi soir la contamination de fruits en serre dans le Finistère par le virus ToBRFV. sans danger pour les humains mais extrêmement virulent et faisant peser un risque économique pour la filière.
Le virus appelé "tomato brown rugose fruit virus (ToBRFV)" est "particulièrement dangereux pour les plantes qui y sont sensibles", selon l'Anses (Agence de sécurité sanitaire). "Il peut se transmettre par les semences, les plants et les fruits infectés, et survit longtemps à l'air libre", a indiqué l'agence mardi dans un communiqué.
Les plants touchés présentent des décolorations, des marbrures et des déformations au niveau des feuilles comme des fruits. De plus, les tomates, poivrons et piments touchés présentent un aspect rugueux et sont donc non commercialisables.
Les résultats sur des échantillons prélevés dans des serres suspectes du Finistère se sont révélés positifs, l'exploitation a donc été confinée. "La spécificité du virus, c'est qu'il n'existe aucun traitement efficace ni de variété résistante contre ce virus", a expliqué à l'AFP Philippe Reignault, directeur du laboratoire de santé des végétaux à l'Anses.
Quels risques pour l'agriculture ?
"En tant que pays producteur de tomates, la France risque de subir des conséquences économiques importantes dans les filières de production, mais aussi dans les productions familiales dont la surface cultivée est estimée comme étant du même ordre de grandeur que la production industrielle en plein champ", souligne l'Anses.
Le ToBRFV est un virus émergent, sans danger pour l'Homme, dont les premiers signalements datent de 2014 en Israël et de 2015 en Jordanie, dans les deux cas sur des tomates produites sous serre. Il a ensuite gagné l'Europe, le Mexique et les États-Unis. Il a été signalé dans les pays limitrophes de la France dont l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne.
Cependant l'Allemagne a réussi à éradiquer le foyer de virus détecté en arrachant les plants, en les détruisant et en désinfectant le sol. "C'est une stratégie qui doit être réactive, efficace, pour éviter qu'on passe d'un foyer ponctuel, localisé, à une situation de dissémination du virus", a souligné Philippe Reignault.
L'Anses appelle donc toute personne, maraîcher ou jardinier amateur, à prévenir en cas de suspicion les services régionaux du ministère de l'Agriculture, les Fredon (associations spécialisées dans la santé du végétal), ou les chambres d'agriculture.
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