Que sait-on de la maladie hémorragique épizootique détectée dans plusieurs élevages en France ?

La maladie hémorragique épizootique (MHE) est un virus qui affecte principalement les cervidés et les bovins et se transmet par des moucherons piqueurs mais elle n'est pas transmissible à l'homme. Chez les animaux, la maladie provoque amaigrissement, lésions buccales, difficultés respiratoires et "ne génère qu'une très faible mortalité", selon le ministère de l'Agriculture.

"On observe moins d'1% de mortalité chez les bovins mais le virus peut être très mortel chez les cervidés, avec des taux de mortalité de plus de 90% observés aux États-Unis", a indiqué à l'AFP Stephan Zientara, directeur du laboratoire de santé animale de l'Agence nationale de sécurité sanitaire française (Anses). 

Premiers cas dans les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques

Les premiers cas en France ont été détectés dans trois élevages en Hautes-Pyrénées et dans les Pyrénées-Atlantiques, a annoncé jeudi le ministère dans un communiqué. Le ministère précise que "des mesures de gestion de cette maladie sont mises en place par les services du ministère en lien avec les organisations professionnelles". 

En réaction à la multiplication des cas, l'exportation de bovins vivants a été totalement interdite dans les deux départements concernés ainsi que dans les Landes, le Gers, la Haute-Garonne et l'Ariège, et en partie dans six départements voisins (Gironde, dans le Lot-et-Garonne, le Tarn-et-Garonne, le Tarn, l'Aude et les Pyrénées-Orientales). Les exportations sont par ailleurs "bloquées" vers l'Espagne et l'Italie pour l'engraissement, mais pas pour l'abattage immédiat des bovins, explique le syndicat basque ELB.

Une conséquence du réchauffement climatique

Découverte aux États-Unis en 1995, le virus a fait son apparition pour la première fois en Europe à l'automne 2022, en Sardaigne puis en Sicile. Son arrivée sur le continent serait selon l'agence sanitaire une conséquence du changement climatique. Les moucherons vecteurs de la maladie auraient plus de facilité à survivre. Aucun vaccin n'est encore disponible contre le type de virus repéré en Europe.