Qu’est-ce que l'illectronisme, qui touche 1 Français sur 6 ?

Aujourd'hui, tout ou presque passe par internet. Dernier exemple en date : le timbre rouge qui a été remplacé par la e-lettre, dématérialisée, au 1er janvier 2023. Ce constat ne risque pas de faire l'affaire des quelque 17% de Français souffrant d'"illectronisme", c'est-à-dire d'incapacité à se servir des outils numériques, selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Toute la difficulté est là : l'illectronisme concerne un public hétérogène, de tous les âges. Car même pour les plus jeunes, contrairement aux clichés, le numérique est loin d'être inné. "On se rend compte que même si les jeunes peuvent être très à l'aise sur les réseaux sociaux, ils se retrouvent totalement dépourvus lorsqu'il s'agit de faire une demande de bourse, d'aide pour le transport", a indiqué à RTL Claire Dubos, directrice adjointe de la Communauté de communes de la Champagne Picardie. 

"Il n'y a pas de profil type"

Elle est par ailleurs en charge du tiers lieu Faitout connecté, "un lieu de vie qui accompagne gratuitement les citoyens, les aider dans toutes leurs démarches administratives. On parle d'un accompagnement socio-numérique. On accueille environ 5.000 personnes par an, de tous les âges". "Énormément de gens n'ont aucune autonomie digitale et se retrouvent totalement démunis face à un ordinateur, une tablette. Il n'y a pas de profil type", a-t-elle poursuivi.

Pour résoudre, ou du moins atténuer ce phénomène d'illectronisme, il y a-t-il des solutions ? Claire Dubos a dit "voir beaucoup de signaux positifs" avec notamment un "plan massif dans notre département, l'Aisne, et qui se généralise, sur le numérique éducatif dès le plus jeune âge, tout en faisant attention à l'usage modéré de nos écrans". "En parallèle, on a bénéficié d'un dispositif d'État de conseillers numériques. Nous bénéficions de deux postes entièrement financés" dont le but "est de former les citoyens qui en ont besoin à l'appropriation des outils".