Une initiative française saluée de l'autre côté de l'Atlantique. La prestigieuse revue américaine Nature met en lumière la création d'un psychiatre virtuel par une équipe de chercheurs pour traiter les addictions et éventuels troubles dépressifs des patients. Cette création, prénommée Julia, est à l'initiative du professeur du CHU de Bordeaux Pierre Philip, qui dirige une unité CNRS ayant accès à différentes compétences et en particulier celles de l'informatique émotionnelle. Cette science neuve vise à renforcer les liens empathiques dans les interfaces "hommes-machines".
Pierre Philip souligne que c'est "une branche de l'intelligence artificielle qui a été développée à partir des tests de Turing et qui vise à rendre tous vos objets plus empathiques pour faciliter leur usage". Il explique le fonctionnement de la consultation avec ce psychiatre virtuel : "Les premiers résultats sont encourageants. On a voulu mettre au point un agent virtuel qui soit capable de mener un entretien et non un simple questionnaire, pour faire un diagnostic. Pour cela, on l'a comparé à un entretien clinique avec un vrai psychiatre".
Pendant plusieurs années, le professeur Philip et son équipe ont publié leurs résultats en montrant que le taux de concordance entre le diagnostic médical et le médecin virtuel était très bon. Il est capable de produire des diagnostics de la dépression et de la consommation de tabac et d'alcool.
La consultation se passe devant l'agent virtuel explique ce professeur du CHU de Bordeaux. "C'est une conversation un peu dirigée où il vous pose des questions puis y répond. Sur 318 sujets, on a collecté un ensemble de données qui nous a permis de comprendre quels étaient les facteurs qui poussaient les malades à répondre".
Face à Julia, "c'est la confiance qui conduit l'engagement" selon Pierre Philip. Comme lors de leur relation avec leur médecin, les patients sont capables de parler pendant 35 à 40 minutes lorsque les questions de l'agent virtuel font écho à leurs symptômes. Cela signifie que le contenu du discours des patients n'est pas simplement lié à l'apparence physique de son interlocuteur.
Pierre Philip explique que le deuxième élément de l'étude montre que ce sont "les personnes âgées et les personnes de bas-niveaux sociaux culturels qui vont être les plus enclins à utiliser ces agents-là ce qui est très rassurant puisqu'on vise à développer cet outil-là dans le suivi des maladies chroniques"
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