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Enfants de jihadistes : "Des enfants blessés qu'il faut réparer", dit un psychiatre

INVITÉ RTL - Serge Hefez explique dans quel état psychologique sont les enfants de jihadistes français à leur retour et quel travail les professionnels doivent réaliser pour les "réparer".

La jihadiste française Melina Boughedir avec son fils à son procès en Irak, le 19 février 2018
Crédit : STRINGER / AFP
Enfants de jihadistes : "Des enfants blessés qu'il faut réparer", dit un psychiatre
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Enfants de jihadistes : "Des enfants blessés qu'il faut réparer", dit un psychiatre
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Yves Calvi - édité par Eléanor Douet
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Douze enfants de jihadistes français, dont dix orphelins, ont été rapatriés en France hier. Ils étaient retenus dans des camps de déplacés du nord-est de la Syrie. Les douze enfants, dont le plus âgé a 10 ans, "orphelins, isolés" ou "particulièrement vulnérables", certains "malades et dénutris", selon le ministère des Affaires étrangères, avaient été remis dimanche par les Kurdes à une délégation française venue les chercher sur place.  

Pour Serge Hefez, psychiatre et psychanalyste à l'hôpital de la Pitié Salpétrière à Paris, qui s'est déjà occupé d'enfants de retour de Syrie et d'Irak, la première chose à faire est de "s'occuper" de ces enfants.

"Ce sont des enfants polytraumatisés, qui ont vécu de choses absolument effroyables, la guerre, et bien souvent la perte de leurs parents (...) Ce sont des enfants blessés qu'il faut réparer", explique-t-il.

Ce sont des enfants qui sont très avides de liens, de paix.

Serge Hefez, psychiatre et psychanalyste

Les traumatismes dont souffrent ces enfants sont différents en fonction de leur âge. Ainsi, les plus âgés, qui dans un premier temps ont été arrachés du sol français pour être amenés dans un pays en guerre, ont par la suite été confrontés à des exactions ou encore des exécutions. Dès lors, les premiers contacts établis avec eux à leur retour sont primordiaux.

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"Ce sont des enfants qui sont très avides de liens, de paix. La plupart des enfants que j'ai rencontrés avaient une résilience, une envie de vivre, une envie de reprendre une vie normale absolument extraordinaire", souligne Serge Hefez.

Expliquer et accompagner

Pour les enfants qui ont la chance d'avoir de la famille en France, la situation est différente puisqu'ils ne sont pas seuls au monde. "Maintenir le lien avec cette famille, lorsque c'est possible, c'est absolument fondamental", assure le psychiatre.

Concernant leurs parents jihadistes, qu'ils soient encore vivants ou non, les spécialistes qui accompagnent les enfants vont devoir faire tout un travail pour leur expliquer que leur père, leur mère "ont pris des mauvaises voies et que ce n'est pas parce qu'ils ont une idéologie mortifère qu'ils doivent forcément être dans la même idéologie, loin de là".

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