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Protoxyde d'azote : pourquoi le fléau du gaz hilarant devient un vrai problème de santé publique

L’Assemblée nationale a adopté un texte interdisant la vente de protoxyde d'azote aux particuliers, car de plus en plus de jeunes mettent en péril leur santé en consommant ce gaz hilarant.

Les jeunes de plus en plus hospitalisés après avoir consommé du protoxyde d'azote.
Crédit : Lou BENOIST / AFP
RTL ÉVÉNEMENT - Les ravages du protoxyde d'azote, le "gaz hilarant"
00:03:37
Frédéric Perruche
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Le protoxyde d'azote, plus connu sous le nom de gaz hilarant, est devenu un véritable fléau chez les jeunes. Mercredi 29 janvier, le texte interdisant sa vente aux particuliers a été voté par les députés. Ce décret déterminera les professions qui pourront continuer à l’utiliser. Ce gaz, utilisé en médecine ou en cuisine dans des siphons à chantilly, est devenu, en moins de cinq ans, un problème de santé publique. Selon de récentes enquêtes, 15% des 18-25 ans disent avoir déjà consommé cette substance dangereuse, notamment pour faire la fête.

Maria, 22 ans, est tombée dans le protoxyde d'azote, "proto" comme disent les jeunes, alors qu’elle était lycéenne, lors de soirées avec des copines. C’est très vite devenu addictif : "Ça a commencé par être festif, en soirées. J’ai commencé à en consommer toute seule. Ça dure quelques minutes, dès que l’effet s’arrête, on en reprend. Quand on commence avec une bonbonne, on sait très bien qu’on va en refaire une autre, jusqu’à ce qu’on n'en puisse plus."

Les bonbonnes sont faciles à trouver sur internet. Il suffit ensuite de gonfler un ballon de baudruche et d'inhaler le gaz, l'effet est euphorisant, immédiat, on oublie tout l'espace d’un instant. "Sur le coup, on plane, on rigole un peu, on est vraiment déconnecté, on ne pense à rien d’autre, on est vraiment dans notre bulle. Quand on est malheureux, en consommer permet d’être heureux, de ne plus penser à rien. Je me suis réfugié dans ça à la suite de périodes de dépression", remet la jeune femme. Un refuge coûteux qu’elle évalue à plusieurs centaines d’euros par mois.

Les hôpitaux lyonnais se mobilisent

Au-delà du prix, cela représente surtout un danger pour sa santé. Par deux fois, elle a dû être hospitalisée pour des troubles sévères, 40 jours au total entre 2023 et 2024. "J’ai commencé à me réveiller et à ne plus pouvoir marcher. Je n’avais plus du tout d’équilibre, je n’arrivais pas à tenir droite. Dès que je me levais, je perdais l’équilibre et je tombais. Je ne sentais ni l'eau chaude ni l’eau froide, j’avais beau mettre de l’eau brûlante ou gelée, je ne sentais vraiment pas. Ça a commencé à m'inquiéter, je n’ai pas envie de finir ma vie dans un fauteuil roulant", explique Maria. Elle travaille aujourd’hui dans le commerce et si ça va tout de même mieux, sa démarche est toujours hésitante.

Son cas n’est pas isolé, si bien que les hôpitaux lyonnais ont mis en place, il y a deux mois, des téléconsultations spécifiques pour un dépistage précoce de la consommation abusive. Face au Docteur Christophe Riou, addictologue, une jeune femme se confie par écran interposé. Elle explique avoir été victime d’un accident de voiture sous l’effet du protoxyde d'azote et avoir été touchée par des vertiges et des crises de pleurs.

"Les gens ont plus de difficulté à réfléchir. Il y a un ralentissement global des paralysies des jambes. Les premiers signes sont des picotements dans les jambes, une sensation d'instabilité. Ça peut favoriser les caillots dans le sang, embolies pulmonaires, accident vasculaire cérébral, créer des états apathiques, dépressifs, un peu abandonniques", détaille le médecin. En 2024, une trentaine de jeunes ont été hospitalisés à Lyon, en augmentation constante depuis cinq ans. 

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