Sans le savoir, on mange quotidiennement du plastique. Les humains ingèrent et respirent des dizaines de milliers de particules de plastique chaque année, selon une étude canadienne parue dans la revue Environmental Science and Technology.
Ces microplastiques, venus de la dégradation de produits aussi divers que les vêtements synthétiques, les pneus, ou encore les lentilles de contact, se retrouvent désormais partout sur la planète et dans nos organismes. Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont recueilli et comparé des centaines de données sur le régime moyen et modes de consommation des Américains.
En moyenne, un homme adulte ingère jusqu'à 52.000 microparticules de plastique par an. Et si l'on prend en compte la pollution de l'air, ce chiffre passe à 121.000. Si l'on consomme uniquement de l'eau en bouteille, il faut ajouter 90.000 microparticules supplémentaires à ces chiffres.
Si cette information vous interpelle, autant essayer de vous exposer le moins possible. Mais ce n'est pas simple, car du plastique on en trouve partout. Dans les fruits de mer par exemple. Les huîtres et les moules filtrent d’énormes quantité d'eau et le plastique qui va avec.
On en trouve aussi dans le sel marin, dans l'alcool et dans tout ce qui est fabriqué avec de l'eau. Il y a en également dans l'eau du robinet, mais en quantité beaucoup plus faible que dans l'eau achetée en bouteilles de plastique. Les buveurs d'eau du robinet en ingèrent 22 fois moins.
L'impact sur la santé humaine reste à préciser, notent les chercheurs. Pour autant, les particules les plus fines "peuvent potentiellement passer dans des tissus humains et générer une réponse immunitaire localisée", indiquent les scientifiques.
Néanmoins, selon eux, il faut renforcer la recherche sur la quantité de matière atteignant poumons et estomac, et son impact sur la santé. "La façon la plus efficace de réduire la consommation humaine de micro-plastiques sera sans doute de réduire la production et le recours aux plastiques", ajoutent-ils.
Pour Alastair Grant, professeur d’écologie à l’université d’East Anglia, qui n’a pas participé aux recherches, rien ne prouve que les particules de plastique relevées dans l’étude posent "un danger significatif à la santé humaine". Selon lui, il est probable que seule une petite part des éléments inhalés atteigne les poumons.
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