Nous sommes tous inégaux face au mercure qui grimpe. Certains s'en accommodent sans peine et semblent même parfois redoubler d'énergie. D'autres amorphes dès que le thermomètre indique plus de 25 degrés : ils n'ont envie de rien, passent leur temps à chercher un carré d'ombre et ne rêvent que de climatisation.
Vous pouvez trouver ces deux types de profils au sein d'une population homogène, c'est-à-dire composée de personnes ayant à peu près le même âge, la même corpulence et une condition physique équivalente.
Comment expliquer la différence de ressenti ? Le premier critère est génétique. Si les ancêtres de vos ancêtres sont africains, ce n'est pas la même chose que si vous descendez des peuples du Nord. Darwin en a parlé bien avant moi, et beaucoup mieux que moi. Nous savons tous grâce à lui que l'environnement influe sur l'évolution des espèces et des populations.
Bien sûr nous ne sommes pas prisonniers de notre capital génétique. Nous disposons tous d'une capacité d'adaptation, mais elle n'est pas énorme. Par ailleurs il y a tout un tas de choses sur lesquelles nous n'avons pas prise et qui nous sont propres. Je vais parler de notre métabolisme, autrement dit de l'ensemble des réactions chimiques qui se produisent dans notre organisme.
Nos cellules bossent en permanence. Elles transforment des molécules ; et ce faisant, elles produisent de la chaleur. Celle-ci varie d'un individu à l'autre. Si vos cellules bossent vite, elles produiront plus de chaleur que celles d'un autre.
La couleur de la peau influe sur la capacité à résister à la chaleur. Une peau noire, même si elle capte bien la chaleur, est en mesure ensuite de l'évacuer plus facilement qu'une peau blanche qui, elle, met plus de temps à refroidir. Une peau blanche absorbe l'énergie solaire plus en profondeur. Plus la chaleur s'installe en profondeur, moins il est facile de s'en débarrasser.
Sur quels paramètres peut-on jouer pour limiter la sensation de chaleur ? En premier lieu, sur l'alimentation. Plus vous absorberez de calories, plus vous aurez chaud. Il faut bien comprendre que l'organisme est une chaudière. Les aliments en sont le combustible.
Si vous mangez des choses qui donnent du boulot à votre système digestif, il va falloir s'activer et produire de la chaleur. D'où l'inconfort de celui qui préfère le steak-frites à la salade quand il fait 30 degrés à l'ombre.
L'hydratation joue aussi un rôle important. Vous aurez sans doute remarqué que quand vous avez chaud, vous transpirez. C'est une réaction naturelle de l'organisme qui, de cette manière, reste à 37 degrés, alors que la température extérieure est plus élevée.
Mais quand vous transpirez, vous perdez de l'eau. Et à force vous risquez de finir déshydraté, avec l'impression d'être dans un four. Pour lutter contre la sensation de chaleur, il faut boire de l'eau plutôt que des boissons sucrées ou de l'alcool.