Ce sont, de prime abord, des symptômes qui font immanquablement penser à une allergie (rhume des foins, pollen). En plus ça tombe bien, puisque c'est de saison. Sauf qu'il se pourrait bien que le pollen, pour une fois, ne soit pas dans le coup, et que vous soyez simplement intolérant aux sulfites. Quand je dis "simplement", je m'entends. Parce que ce type d'intolérance vous gâche tout autant la vie.
L'idée la plus communément répandue (et elle est valide !) concerne la présence de sulfites dans le vin blanc. Mais on en trouve aussi dans le rosé, et parfois même dans le rouge (mais dans de petites proportions).
Après, on trouve des sulfites un peu partout : dans la moutarde, les salades conditionnées sous plastique, les plats déshydratés, les conserves de poisson ou de cornichons, les pommes de terre en flocons. Et par-dessus tout dans les fruits secs, notamment les abricots qui en regorgent.
Comment traquer facilement les sulfites ? Regardez la liste des ingrédients. Dans la catégorie "conservateurs", vous repérez tout ce qui commence par la lettre E. Ensuite, vous vous intéressez aux numéros : tout ce qui va de 220 à 228, c'est du sulfite. Sulfite de potassium, de sodium, de calcium, de tout ce que vous voulez, mais avant tout sulfite. Si vous êtes intolérant, vous reposez gentiment l'emballage et son contenu dans le rayon du supermarché.
Comment savoir si on est intolérant au sulfites ? Il y a d'abord les symptômes de type écoulement, démangeaison ou éternuement. Mais c'est vrai qu'il peut y avoir confusion avec d'autres causes. Le meilleur moyen d'en avoir le cœur net est de faire un test de réintroduction aux sulfites.
Pour cela, il faut aller à l'hôpital. Et pas n'importe lequel, puisque tous ne font pas le test. Quand vous aurez déniché le bon établissement, on vous fera avaler des doses progressives de sulfites avec un peu d'eau. Si tout va bien, on augmentera la dose jusqu'à ce que la manip' confirme ou infirme l'intolérance.
Les personnes qui sont en guerre contre les acariens et les pollens ont la muqueuse un peu plus réactive que les autres. Fatalement, ils ont plus tendance à être intolérants aux sulfites. Même chose pour celles et ceux qui souffrent du syndrome de Fernand Widal. C'est une maladie qui combine l'asthme, des polypes dans le nez et les sinus et le fait d'être intolérant à l'aspirine. Pour toutes ces personnes-là, c'est un peu la double peine.