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Michel Cymes : pourquoi la colère est une bonne chose

On dit de la colère qu'elle est mauvaise conseillère. Mais selon certaines études, les colériques auraient une espérance de vie supérieure à ceux qui gardent systématiquement leur calme.

La colère est-elle toujours constructive ?
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Michel Cymes : pourquoi la colère est une bonne chose
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Ça va Beaucoup Mieux du 05 décembre 2019
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Michel Cymes

J’ai trouvé que c’était original et décalé d’évoquer la colère, en ce jour particulier dont certains espèrent que ce sera celui de la convergence des colères. Je précise d’entrée que mon propos n’a rien de politique. Ce que je souhaite, sans juger qui que ce soit, c’est vous dire en quoi la colère peut avoir de conséquences sur votre santé.

On dit d’elle qu’elle est mauvaise conseillère. Donc on l’imagine néfaste pour notre organisme. Oui et non. Mais commençons par le plus étonnant. Il existe une étude allemande stipulant que le fait de se mettre en colère allonge l’espérance de vie. 

Ce sont deux chercheurs de l’université de Iéna qui ont planché sur le sujet. Ils conseillent de ne pas garder ses émotions négatives pour soi. À vouloir trop contrôler, à rechigner à dire les choses quand ça ne va pas, on favoriserait le développement de certaines maladies parmi lesquelles l’hypertension et même certains cancers.

Pour résumer, les colériques auraient une espérance de vie supérieure à ceux qui gardent systématiquement leur calme. Les chercheurs vont même jusqu’à suggérer que si les Espagnols et les Italiens vivent en moyenne deux ans de plus que les Britanniques, c’est parce qu’ils sont chauds et ont tendance à démarrer au quart de tour.

Attention à ne pas en abuser

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Mais il ne s'agit que de suggestions. Parce que l’espérance de vie dépend de 1.000 autres facteurs, à commencer par l’alimentation. Et on sait que le célébrissime régime méditerranéen a plus d’adeptes au sud qu’au nord du continent. Mais pour en revenir à la colère, je ne vous ai pas tout dit.

Attention cependant à ne pas abuser de la colère. D’abord, nos deux chercheurs reconnaissent que si l’expression de la colère éloigne certaines maladies, elle peut en favoriser d’autres. 

La colère, selon eux, augmente le risque de déclenchement des maladies coronariennes. Cette fois c’est du côté de Harvard que ça se passe. La recherche américaine nous enseigne que dans les deux heures qui suivent un accès de colère, le risque d’une rupture d’anévrisme est multiplié par six, celui d’un infarctus du myocarde par cinq et celui d’un AVC ischémique par trois. L’AVC ischémique, c’est quand une artère du cerveau est bouchée. 

Après, il y a certains profils plus à risque. Quand vous vous mettez en colère, ce n’est pas la même chose si vous êtes une jeune femme qui ne fume pas ou un homme malade du coeur. Nous sommes donc tous inégaux devant la colère. C’est vrai. En revanche, nous sommes tous égaux devant le choix qui s’offre à nous de favoriser le risque ou de ne pas le faire. 

Ce qu’il faut retenir, c’est que le risque cardiovasculaire de base dépend aussi de chacun d’entre nous. En évitant tout ce qui favorise l’hypertension artérielle, le cholestérol, le diabète de type 2 ou le surpoids, vous réduisez le risque.
Donc vous augmentez votre droit à la colère. En résumé, si vous ne fumez pas, si vous vous alimentez sainement, vous avez le droit de vous mettre en colère un peu plus que les autres. Mais ne faites pas n’importe quoi non plus.

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