La moitié des personnes affectées par l'épilepsie en France sont des enfants pour lesquels la surmortalité est jusqu'à cinq fois plus élevée que pour les personnes épargnées par ce phénomène. C'est donc une affaire sérieuse, parfois vitale.
Il y a des choses à faire et à ne pas faire quand on est témoin d'une crise d'épilepsie. Et mieux vaut être au courant avant qu'après.
Comment survient une crise ? Tout se passe dans le cerveau. Il faut comprendre que celui-ci est une sorte de centrale électrique dont les neurones sont les ouvriers. Ils bossent H24. Ils reçoivent en permanence tout un tas d'informations sous forme de signaux électriques. À leur tour, ils produisent et transmettent des informations sous forme de signaux électriques.
Sauf que parfois, la machine va s'emballer. S'il y a suractivité électrique, c'est la pagaille dans la centrale. On assiste à la crise d'épilepsie. Le corps se met à trembler, il se raidit. on peut avoir un goût désagréable dans la bouche, sentir de mauvaises odeurs et voir des éléphants roses.
Bref, le dérèglement est total. Quand on assiste à une crise, il arrive qu'on manque de réflexes. Il y a cinq choses à retenir. La première : allonger la personne en position latérale de sécurité. Ensuite : faire le vide autour d'elle et veiller à ce qu'elle dispose de suffisamment d'espace.
Dans le même ordre d'idée, il faut desserrer ses vêtements : on enlève la ceinture du pantalon et on déboutonne aussi la chemise. Il faut ensuite faire reposer sa tête sur un objet confortable et mou (un coussin ou un vêtement roulé en boule), l'objectif étant que la personne en pleine crise ne se blesse pas. Enfin, il faut appeler le Samu (le 15).
A contrario, il faut éviter de déplacer la personne, sauf en cas de danger immédiat. Il ne faut pas tenter de contenir ses mouvements convulsifs : cela ne ferait qu'empirer les choses. Enfin, on s'abstient de donner à boire - et a fortiori à manger - à la personne concernée : en lui mettant quelque chose dans la bouche, on ne règle rien.