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Maladie d’Alzheimer : pourquoi certaines personnes n’ont pas de symptômes
Certaines personnes peuvent avoir la maladie d’Alzheimer sans présenter de symptômes. Une nouvelle étude vient encore de le montrer. Comment cela peut-il se produire ?
Une personne âgée (photo d'illustration).
Crédit : Jeff Pachoud - AFP
Des chercheurs néerlandais ont mis en évidence que des personnes peuvent présenter dans leur cerveau les signes de la maladie d’Alzheimer sans jamais développer des symptômes de leur vivant. Il s’agit de cas assez rares, mais cela peut arriver. Cela soulève un certain nombre de questions sur la maladie. Si on arrive à mieux comprendre ce qui se passe au niveau cellulaire, cela aidera à développer de nouvelles thérapies.
Pour l’heure, rappelons-le, aucun médicament ne peut guérir la maladie. Après plusieurs années sans nouveaux traitements, des médicaments d’immunothérapie susceptibles de ralentir l’évolution de la maladie, dans sa phase débutante, sont actuellement développés. L’un d’eux déjà commercialisé aux Etats-Unis, le Leqembi, est en cours d’examen par l’Agence européenne des médicaments.
Des mécanismes de défense plus forts contre la maladie
Tous les patients n’ont pas le même déclin cognitif. Certains semblent avoir des défenses plus fortes contre la maladie. Ils élimineraient notamment mieux les protéines toxiques en cause dans la maladie d’Alzheimer. En clair, chez eux, certains mécanismes permettraient de mieux lutter contre les dommages causés par la pathologie. Tout ce qui se passe au niveau au niveau cellulaire n’est pas encore élucidé. Selon les chercheurs, la génétique et le mode de vie jouent un rôle important et peuvent moduler l’apparition et la gravité des symptômes.
Exercice physique, liens sociaux.. tout ce qui est bénéfique
Certaines choses aident le cerveau à mieux résister aux effets de la maladie et à maintenir leurs fonctions cognitives plus longtemps. Ainsi, l’activité physique est bénéfique car il active la circulation sanguine, y compris au niveau du cerveau et stimule la formation de nouveaux neurones. Le fait de faire travailler ses capacités mentales, que ce soit en apprenant une langue étrangère, en faisant des mots croisés ou en jouant aux cartes, peu importe, toutes ces activités contribuent aussi à retarder l’apparition de la maladie. Tout comme le fait de garder une vie sociale active et d’entretenir des liens sociaux positifs. Tout cela permet de compenser plus longtemps les lésions induites par la maladie. Avoir un bon sommeil pendant lequel le cerveau évacue ses déchets, et une alimentation saine, c’est aussi important.
Adopter un régime varié, de type méditerranéen
Les fruits et les légumes contiennent des antioxydants qui permettent de lutter contre le stress oxydatif toxique pour les neurones. Une étude danoise vient de montrer qu’une substance naturellement présente dans les grenades, les fraises et les noix a un impact favorable sur la maladie d’Alzheimer. Il s’agit de l’urolithine A. Les chercheurs ont montré qu’elle contribue activement à éliminer des déchets dans le cerveau qui altèrent les fonctions cognitives. Manger des fraises, des grenades et des noix permettrait donc d’atténuer les troubles de la mémoire. De précédentes études avaient déjà montré les bienfaits d’une alimentation variée et riche en végétaux, comme le régime méditerranéen.
