Après le confinement, de nombreux observateurs s'attendaient à un bond des naissances. Mais il n'en a rien été et le constat est inverse : les Français font de moins en moins de bébés. Il y a eu 22.000 naissances en moins au premier semestre 2023 par rapport au premier semestre 2022, soit une baisse d'environ 7%, selon l'Insee. "Le mois de juin confirme donc la tendance à la baisse des naissances observée ces derniers mois", observe l'institut des statistiques. Les femmes ont par ailleurs leur premier enfant de plus en plus tard : 31 ans aujourd'hui, contre 24 ans il y a un demi-siècle. Les raisons avancées par les Français interrogés par RTL sont multiples, allant de l'écologie à la carrière professionnelle.
Une remarque revient dans quelques bouches : "Un bébé ? Mais dans quel monde va-t-on le laisser ?" À 39 ans, Bérangère assume n'avoir jamais voulu d'enfant. "Je ne me suis jamais vue maman. Le monde actuel ne m'a pas non plus donné envie, sachant que le futur n'est pas si certain", assure-t-elle. "Cela étonne beaucoup de monde, mais si on fait moins d'enfants n'est-ce pas bien dans un certain sens ?", se demande-t-elle.
D'autres Français estiment qu'il n'y a rien d'urgent, comme Marlène et Guillaume, qui ont tous les deux à peine la trentaine. "J'ai envie de finir mes études et de profiter tant qu'on est libres", explique Marlène. "On n'est pas pressés", enchaîne son compagnon. Pour Sarah, 31 ans, avoir un enfant n'est qu'une question d'envie. "Je n'ai pas de blocage par rapport à ça, tant qu'on est prêt. C'est quelque chose qui s'organise et je dois trouver la bonne personne. Je ne peux pas prendre cette responsabilité toute seule", assure-t-elle.
Au-delà du choix de donner naissance, l'impossibilité d'avoir un bébé pèse aussi sur cette baisse de la natalité. Le taux d'infertilité ne cesse de croitre chez les femmes comme chez les hommes, avec plus de 3 millions de Français concernés.
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