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Les infos de 18h - Coronavirus : l’AP-HP prédit du "sang et des larmes" prochainement

En totale contradiction avec les propos tenus par le Premier ministre hier soir, l'AP-HP tire la sonnette d'alarme : "On risque d'avoir à faire face à une vague épidémique importante", avertit le Professeur Riou.

Les soignants prennent en charge un patient infecté par le coronavirus à l'hôpital Tenon à Paris, le 26 janvier 2021.
Les soignants prennent en charge un patient infecté par le coronavirus à l'hôpital Tenon à Paris, le 26 janvier 2021.
Crédit : ALAIN JOCARD / AFP
Les infos de 18h - Coronavirus : l'AP-HP prédit du "sang et des larmes" prochainement
00:25:09
Le journal RTL de 18h du 05 février 2021
00:25:09
Sophie Aurenche - édité par Marie Gingault
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Tandis que l'épidémie de coronavirus poursuit sa progression en France, ce qui interpelle, c'est le décalage qu'il y a entre les propos alarmistes de l'AP-HP et les mesures annoncées par Jean Castex hier soir. L'AP-HP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris) se dit préoccupée. 

Comme RTL vous le révélait dès hier, ça y est les déprogrammations ont commencé : 15 à 20% aujourd'hui et la situation se tend un peu plus chaque jour, comme le souligne Bruno Riou, directeur médical de la cellule de crise de l'AP-HP, très inquiet de la situation. "C'est une épidémie qui est mal contrôlée par les mesures actuelles et donc on risque d'avoir à faire face à une vague épidémique importante alors que nous sommes déjà à un niveau élevé de l'épidémie. En tant que directeur médical de crise de l'Assistance Publique, ma mission est d'avant tout mobiliser au maximum toutes les forces de l'AP-HP mais je crois aussi n'avoir à proposer qu'un discours churchillien sur le sang et les larmes", a alerté Bruno Riou.

Des mots forts, qui sont très loin de ceux de Jean Castex hier : "Un nouveau confinement ne peut s'envisager qu'en tout dernier recours. La situation ne le justifie pas à ce jour". Des propos contradictoires qui s'expliquent par le fait que le Professeur Riou est persuadé que la situation ne peut pas s'améliorer, il a les yeux rivés sur les chiffres. D'abord ceux des services de réanimation, qui ne font que de se remplir depuis Noël : 500 malades le 24 décembre, 700 aujourd'hui.

Une situation terrorisante

Ainsi, des opérations commencent donc à être déprogrammées. L'Assistance Publique qui avait accueilli des malades de Bourgogne-Franche-Comté cette semaine, va sans doute devoir arrêter, faute de lits. Et si les chiffres continuent de grimper, les hôpitaux franciliens, saturés, devront eux aussi transférer des patients ailleurs, en espérant trouver de la place.

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