Les infos de 12h30 - Ibuprofène : pourquoi la publicité de médicaments comme Advil, Nurofen ou Spédifen sera bientôt interdite
La publicité auprès du grand public pour promouvoir le plus fort dosage de l'ibuprofène (400 mg), sera interdite à compter du 2 avril, a annoncé jeudi l'ANSM. On vous explique pourquoi ?
À partir du mois d'avril, fini la publicité pour l'ibuprofène. Une décision de l'agence de santé du médicament qui ne veut plus voir certains produits comme l'Advil, le Nurofen ou le Spédifen mis en avant. La raison est très simple, on en consomme beaucoup trop et en plus, la posologie de ces anti-inflammatoires n'est pas toujours bien respectée. On rappelle que la règle, c'est 1 comprimé toutes les 6 heures et pas plus de 3 comprimés en 24 heures.
L'ibuprofène fait partie des médicaments les plus utilisés en automédication. L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) rappelle donc qu'il faut plutôt privilégier le paracétamol en cas de douleur ou de fièvre. Et si vous devez quand même prendre un anti-inflammatoire, il faut plutôt privilégier une plus faible dose, prendre un ibuprofène 200 plutôt que 400.
Une recommandation qui a bien du mal à être entendue selon le docteur Philippe Vella, directeur médical à l'ANSM : "Aujourd'hui, on a environ 30 millions de boîtes d'ibuprofène 400mg qui sont vendues chaque année contre 4 millions de boîtes d'ibuprofène 200mg. Donc les patients qui achètent de l'ibuprofène prennent d'emblée la dose la plus forte. Et aujourd'hui, on le voit, les signalements d'effets indésirables, par exemple des hémorragies digestives, ont augmenté", dit-il.
En effet, le nombre de signalements d'effets indésirables graves a presque doublé ces 20 dernières années. C'est donc pour inciter les patients à prendre moins d'ibuprofène et à des doses moins fortes que leur publicité sera bientôt interdite.
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