"La malnutrition, ce n'est pas inéluctable" : Ann Avril et Marc-Olivier Fogiel appellent à la mobilisation sur RTL

Tenu pour la première fois à Londres en 2012 et organisé à tour de rôle par les pays hôtes des Jeux olympiques, le "sommet nutrition pour la croissance" qui a lieu à Paris en ce mois de mars 2025 vise à soutenir la mobilisation à l'égard d'un enjeu aigu qui recueille pourtant moins de 1% de l'aide au développement.

Ann Avril, la directrice générale d'UNICEF France et Marc-Olivier Fogiel, journaliste et président de campagne pour l'UNICEF, sont les invités de la matinale de RTL, ce vendredi 28 mars, pour évoquer leur engagement.

Toutes les 11 secondes, un enfant de moins de 5 ans meurt dans le monde à cause de la malnutrition. "On estime que 50% des décès d'enfants sont liés à la malnutrition, aux conséquences de la malnutrition, explique Ann Avril. C'est 150 millions d'enfants par an". 

Ce sommet se tient dans un contexte d'incertitude sur les financements de l'aide au développement dans de nombreux pays, à commencer par les États-Unis de Donald Trump, mais aussi la France. "On avait fait des progrès considérables, poursuit-elle. On a réussi à faire reculer quasiment d'un tiers la malnutrition depuis les années 2000. Depuis 2020, il y a un recul de ces progrès et on tire vraiment la sonnette d'alarme".

Il faut que les États, la société civile et le secteur privé se mobilisent.

Ann Avril, présidente d'UNICEF France, sur RTL

"Ce qui m'a poussé à rejoindre l'UNICEF, ajoute Marc-Olivier Fogiel, c'est que la malnutrition, ce n'est pas un fléau dont on ne peut pas se débarrasser. C'est que, comme elle le disait, il y a eu un recul de la malnutrition depuis 20 ans, d'un tiers. Il suffit de se mobiliser, ce n'est pas un puits sans fond la malnutrition, ce n'est pas inéluctable. Avec des moyens, pas énormes, mais il faut se mobiliser tous ensemble, on fait reculer la malnutrition. Ces enfants dont vous parlez qui meurent toutes les 11 secondes ne meurent plus. 

Emmanuel Macron a annoncé que plus de 27 milliards de dollars avaient été mobilisés pour lutter contre cette malnutrition. "C'est déjà un progrès, estime Ann Avril. C'est quelques dizaines ou quelques milliers d'euros qu'il faut pour briser la spirale infernale de la malnutrition donc il faut que les États se mobilisent, qu'ils remplissent leurs engagements, que l'argent arrive et que la société civile et le secteur privé se mobilisent, parce qu'on ne peut pas que compter sur les États.

Puisque chaque euro compte, il est possible de faire un don, à la hauteur de ses moyens, sur le site internet de l'UNICEF.