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Kératocône : comment le diagnostiquer et quels sont les traitements possibles ?
PODCAST - Dans ce nouvel épisode de "Symptômes", l'ophtalmologue Ygal Boujnah raconte l'histoire de son patient atteint de troubles visuels. Après trois ans d'errance médicale, un kératocône est diagnostiqué.
Illustration d'un kératocône
Crédit : Centre Ophtalmologie Sorbonne St-Michel
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Dans ce nouvel épisode de "Symptômes", le docteur Ygal Boujnah, ophtalmologue à Lyon, partage l'histoire d'un patient de 25 ans, confronté à une baisse de vision inexpliquée. En trois ans, le jeune homme consulte plusieurs spécialistes, avant de trouver par hasard l'ophtalmologue Ygal Boujnah. Après des recherches accrues, ce dernier détecte un kératocône.
Il s'agit d'une déformation de la cornée (le revêtement transparent de l’iris et de la pupille de l’œil) qui s’amincit progressivement, perd sa forme sphérique normale et prend une forme de cône irrégulier. En effet, le mot kératocône, d’origine grecque, signifie "cornée conique". Le kératocône se manifeste souvent par une baisse de vision, des irritations oculaires, des maux de tête, une sensibilité accrue à la lumière et des changements fréquents de lunettes.
Ces symptômes apparaissent généralement à la puberté. "Si un patient est jeune, la cornée étant plus fragile, aura tendance à plus se déformer. Mais après 40 ans, un kératocône évolue très peu, et à 50 ans plus du tout", explique le Dr Boujnah.
Quels sont les examens ?
Pour détecter un kératocône, plusieurs examens sont nécessaires. "On commence par une mesure d'acuité visuelle et une tension oculaire", précise le Dr Boujnah. Si ces examens ne révèlent rien, une topographie de la cornée est recommandée. La topographie permet de mesurer la forme de la cornée et de détecter des déformations subtiles.
La cornée est souvent négligée car la majorité des maladies ophtalmologiques se concentrent sur la rétine ou le nerf optique. "Dans la pratique courante, on fait une kératométrie, mais elle ne regarde que les 3 millimètres centraux de la cornée, alors que le kératocône peut se manifester au-delà", précise l'ophtalmologue lyonnais.
Une fois que le kératocône est diagnostiqué, plusieurs traitements sont possibles. "Le premier traitement, c'est d'arrêter de frotter les yeux", conseille-t-il. Si les gestes préventifs ne suffisent pas, les lentilles peuvent être la deuxième option. Elles appuient sur la cornée, grâce à l’eau des larmes, qui se placent entre l’œil et la lentille. Avec cette pression, la cornée retrouve une forme normale et la vue s’améliore. Dans certains cas, des interventions chirurgicales comme le cross-linking ou la pose d'anneaux intra cornéens peuvent également être envisagées.
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