INVITÉ RTL - Loi immigration : la suppression de l'AME "aurait des conséquences dramatiques", selon Arnaud Robinet

Arnaud Robinet, président de la Fédération hospitalière de France, revient sur le projet de loi immigration, notamment la question de l'AME, dont la suppression "aurait des conséquences dramatiques", selon lui.

Arnaud Robinet, invité de RTL le 18 décembre 2023

Crédit : RTL

IMMIGRATION - Arnaud Robinet est l'invité de Amandine Bégot

00:09:08

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Une commission mixte paritaire réunissant sept députés et sept sénateurs doit décider ce lundi 18 décembre, du sort du projet de loi immigration. Au cœur des débats, l’AME, l’aide médicale d'État, qui permet aux étrangers, en situation irrégulière, d’avoir accès au soin… Les Républicains et le Rassemblement national souhaitaient sa suppression, mais l'AME devrait a priori faire l’objet d’un texte à part, un projet de loi dès janvier, selon ce qu’aurait promis Élisabeth Borne. "C'est un bon compromis, l'AME n'avait rien à faire dans une loi immigration", réagit Arnaud Robinet, maire de Reims et président de la Fédération hospitalière de France, invité de RTL ce lundi.

Si cette AME est un point de crispation, c'est surtout car elle coûte de plus en plus cher : 500 millions d’euros en 2009, 1,2 milliard en 2022. "Arrêtons un peu les fantasmes autour de l'AME, c'est 0,5% du budget de la santé et sa suppression aurait des conséquences dramatiques. (...) Un virus ou un microbe ne connait pas les frontières. Ce que je demande, c'est qu'il y ait une concertation avec les hospitaliers, le personnel soignant. (...) Si on supprime l'AME, les financements vont être assurés par les hôpitaux publics, on va accentuer les déficits des hôpitaux publics puisqu'il y aura des prises en charge", ajoute-t-il.

Autre point de crispation de ce projet de loi immigration, c’est la régularisation des travailleurs sans papiers pour les métiers en tension. "Si on a un manque de médecins, cela va durer encore une dizaine d'années, donc on a besoin aussi de médecins étrangers. (...) Changeons de paradigme, allons vers un système par points à la Canadienne, où le parlement choisit et définit chaque année le nombre d'immigrés accueillis sur notre territoire en fonction de critères économiques. Allons dans ce sens et arrêtons de vouloir faire évoluer de façon permanente des lois. In fine, même s'il y a une volonté du ministère de l'Intérieur, cette loi ne changera pas grand chose à terme", poursuit le maire de Reims.

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