Une enquête européenne a dévoilé la présence d'hormones dans le régime alimentaire des bœufs au Brésil. Le Brésil s'était pourtant engagé à garantir l'exportation de bœuf sans hormones vers l'Europe. Cependant, des contrôles réalisés par des enquêteurs européens ont révélé que les systèmes de surveillance sont défaillants.
Cela survient alors qu'un accord de libre-échange est sur le point d'être signé avec le Mercosur, visant à ouvrir l'Europe aux importations de volaille et de bœuf sud-américains. Jean-Luc Angot, inspecteur général de Santé publique vétérinaire au ministère de l'Agriculture est l'invité de RTL Soir pour décrypter l'impact du bœuf brésilien sur la santé des consommateurs.
"Ces substances hormonales ont vraisemblablement un effet cancérigène chronique. C'est pour cela que l'Union européenne l'avait interdit dès 1988", explique-t-il.
"On effectue bien entendu des contrôles aux frontières, il y a des analyses qui sont faites mais de façon aléatoire. Jusqu'à présent il n'y a pas eu de mise en évidence de taux supérieurs aux limites maximales de résidus. Mais c'est fait de façon aléatoire", détaille l'inspecteur général de Santé publique vétérinaire.
"Dans la mesure où cet audit a mis en évidence des défaillances dans le dispositif brésilien, il serait d'une part nécessaire que les Brésiliens prennent des mesures en amont, et d'autre part que l'Union européenne prenne des mesures sur l'augmentation des contrôles ou un ciblage des contrôles pour rechercher ces résidus", conclut-il.
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