Tracteurs sur l'autoroute, supermarchés remplis d'engrais... En début d'année 2024, la grogne des agriculteurs avait gelé le pays pendant plusieurs jours et fait ployer le tout nouveau gouvernement Attal. Presque un an plus tard, la FNSEA annonce une nouvelle mobilisation nationale à partir du 15 novembre, ce mercredi 23 octobre.
"On n'a pas du tout envie de faire en sorte que le quotidien des Français qu'on nourrit et qu'on est fier de nourrir soit un enfer. En revanche, on veut attirer l'attention de tout le monde pour dire, dans le moment dans lequel on est, si on veut continuer à produire pour nourrir avec une alimentation de qualité, on ne peut pas importer une alimentation pour tout le monde", explique Arnaud Rousseau, patron de la FNSEA, au micro de RTL.
"Ça fait un an qu'on explique qu'on marche sur la tête. Et donc, oui, on est prêt à aller loin pour faire en sorte que nos revendications soient entendues en France. Simplification, revenus, dignité, à Bruxelles. Et donc, on mettra en face les moyens qu'il faut pour être entendus", insiste-t-il.
Avec une année 2024 qui a vu des conditions météorologiques catastrophiques pour les producteurs, se rajoutent plusieurs sources de colères. La première étant les promesses non tenues, ou pas encore tenues, par le gouvernement.
Il y a eu des mesures fiscales, des promesses d'une grande loi, 550 euros d'aide par vache, simplification des règles, 70 engagements en tout ont été pris par l'État, 500 millions d'euros promis quand même. Alors, l'argent a été versé, lentement, mais il l'a été.
Et puis, il y a eu la dissolution qui a suspendu tout le reste. Le grand projet de loi pour simplifier les règles et installer les jeunes a donc été repoussé. La loi sur les relations avec les grandes surfaces repoussée aussi. Il y a eu de grosses frustrations chez les agriculteurs cet été.
Michel Barnier est allé sur le terrain, près de Clermont-Ferrand, annoncer d'abord que les promesses faites avant lui seraient à peu près tenues. Et il a annoncé des aides, notamment pour les éleveurs touchés par la crise sanitaire, avec une enveloppe de 75 millions d'euros. Pour l'instant, les aides n'ont pas été versées. Mais c'est en cours, a confirmé le ministère mercredi après-midi. Tout comme les promesses d'ailleurs de simplifier certaines règles. Et la fameuse grande loi promise, elle sera pour le début de l'année prochaine.
Autre source de colère : les fameux accords du Mercosur qui pourraient être signés dans deux semaines lors du prochain G20. C'est un accord commercial qui est signé avec quatre pays d'Amérique du Sud, dont le Brésil. Ils nous ouvrent leurs frontières, à nos voitures, à nos médicaments, à nos textiles.
Mais nous, on leur ouvre nos frontières aux bœufs, aux volailles brésiliennes qui sont produites là-bas, parfois avec des règles interdites en Europe. Par exemple, le poulet au Brésil peut être traité au chlore pour le désinfecter. En Europe, c'est interdit. Emmanuel Macron assure qu'il ne veut toujours pas signer cet accord dans ces conditions. Mais les agriculteurs voient la France de plus en plus isolée sur le sujet et se méfient.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte