Comme on a un nez, des oreilles, on a des hémorroïdes. Ce sont des petits amas de vaisseaux en forme de coussinets situés dans le rectum et autour de l’anus. Les hémorroïdes ont un rôle d’étanchéité et permettent d’éviter le départ intempestif de gaz. Normalement, on ne les sent pas. Quand elles donnent des symptômes, c’est qu’elles sont malades. Elles peuvent gonfler, se remplir d’un caillot sanguin et faire mal, ou bien s’extérioriser ou saigner sans douleurs.
La grossesse et l’accouchement, en raison des efforts de poussée importants, sont des moments à risque de crises hémorroïdaires. Après un accouchement, cela concerne environ une femme sur cinq. En dehors de ces circonstances, les problèmes hémorroïdaires sont la plupart du temps favorisés par la constipation qui oblige à pousser aux toilettes.
La diarrhée, qui peut provoquer des irritations, peut aussi être un facteur de risque, mais c’est plus anecdotique. En revanche, les crises hémorroïdaires ne sont pas liées à l’activité sexualité anale. Ça, c’est une idée reçue.
Les pathologies hémorroïdaires sont fréquentes. Pour autant, tous les symptômes au niveau de l’anus ne sont pas dus à des hémorroïdes. Comme le souligne le Pr Laurent Abramowitz, proctologue à l’hôpital Bichat, à Paris, président du groupe de recherche de la Société française de proctologie, "cela peut aussi être dû à une fissure ou à une fistule anale, à une maladie cutanée, ou encore à une pathologie plus grave. Par conséquent, si les symptômes - saignements, douleurs ou démangeaisons - persistent, il faut consulter".
Il y a un tabou des deux côtés. Les patients n’ont pas envie de montrer cette partie du corps et tous les médecins généralistes n’ont pas forcément envie de la voir. C’est la raison pour laquelle il faut aller consulter un médecin formé pour cela, qui est compétent pour examiner l’anus.
Si ce n’est pas le médecin généraliste, on peut s’adresser à un spécialiste. Le proctologue, c’est le spécialiste. Il peut être gastro-entérologue ou chirurgien digestif de formation.
Les hémorroïdes peuvent se résorber d’elles-mêmes. C’est le cas des hémorroïdes autour de l’anus, douloureuses à cause d’un caillot sanguin. L’application d’une pommade combinant anesthésique et corticoïde peut accélérer la guérison.
Deuxième cas de figure : si on a affaire à des hémorroïdes internes qui ressortent ou qui saignent, un traitement par infrarouges ou par ligature élastique peut être nécessaire. En revanche, la chirurgie n’est indispensable qu’à un stade avancé de la maladie hémorroïdaire. Une raison de s’en occuper au début, et de ne pas laisser traîner les choses.
Dans tous les cas, pour éviter que cela ne revienne, l’important, c’est de régulariser le transit en mangeant plus de fibres, qu’on trouve notamment dans les légumineuses et les fruits secs, en s’hydratant bien, et en bougeant suffisamment.
Il faut éviter de pousser lorsqu’on va aux toilettes, ne pas y rester longtemps, pas plus de 2 ou 3 minutes. Par conséquent, lire aux toilettes, ce n’est pas une bonne habitude…
Le reste, dit le spécialiste, "ce n’est pas vraiment démontré.
Par exemple, rester assis trop longtemps sur un siège ne
favorise pas la maladie hémorroïdaire. Manger épicé non
plus. En revanche, chez des personnes qui souffrent
d’hémorroïdes, cela peut amplifier les douleurs, car les épices
peuvent être irritantes".
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