Alors que l'épidémie de nouveau coronavirus gagne du terrain en France (plus de 1.100 cas confirmés), les consignes de sécurités ont été renforcées dans les Ehpad. "Après une semaine où nous avons commencé à mettre des barrières à l'entrée, avec des processus de filtrage, les visites ont été interrompues dans certaines zones du territoire, notamment au sein des zones tendues de Grand Est, de l'Oise ou encore de de Bourgogne-Franche-Comté", rapporte Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa, le Syndicat national des établissements et résidences privées pour personnes âgées, un collectif regroupant les Ehpad, les résidences services seniors et les aides à domicile.
L'arrêt des visites serait majoritairement compris par les familles, rapporte la déléguée générale. "Les Agences régionales de santé ont laissé la possibilité tout de même d'accompagner son parent jusqu'au bout s'il y a un cas de fin de vie, en mettant toutes les protections en place".
Pour rappel, le taux de mortalité est de 3,6% chez les personnes contaminées qui ont entre 60 et 69 ans. Il passe à 8% chez les 70-79 ans, et à 14,8% chez les plus de 80 ans.
Depuis le vendredi 6 mars, les maisons de retraite ont activé le plan bleu, une démarche de crise. "L'objectif est de faire un 'plan de continuité d'activité' : regarder tout le personnel, voir s'il peut encore être en fonction dans les quatre prochaines semaines, rechercher des employés qui peuvent travailler, etc.", explique Florence Arnaiz-Maumé.
Ces mesures de protection contre le coronavirus ont réduit la vie sociale des patients. Mais d'après la déléguée générale du Synerpa, certains affirment "en avoir vu d'autres". "Ils sont assez sereins, les animations sont maintenues. La vie continue. Mais les intervenants extérieurs sont réduits pendant toute la période d'épidémie", indique-t-elle.
Si le stade 3 est activé, "les processus assez lourds déjà présents dans les clusters vont finir par se déployer sur tout le territoire". "On ne pourra pas complètement supprimer les visites. Nous sommes des lieux où des personnes sont en fin de vie malgré le coronavirus, il faudra assurer ces derniers moments", confie Florence Arnaiz-Maumé.
Sur la question des masques, la déléguée générale du Synerpa se veut rassurante : "dans la crise que nous allons vivre, on nous demande d'avoir une utilisation raisonnée des masques, donc uniquement en cas de coronavirus identifié ou forts soupçons, et pour le personnel en contact".
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