Le gouvernement va devoir prendre "des décisions difficiles". C'est la mise en garde du président du Conseil scientifique à la veille d'un Conseil de défense. Il pointe notamment la situation alarmante dans la région PACA. Les derniers chiffres connus datent du mardi 8 septembre et le taux d'incidence, nombre de nouveaux cas pour 100.000 habitants, bat des records dans les Bouches-du-Rhône. Il frôle les 200 alors qu'il est à 95 à Paris.
Marseille est une ville écarlate, voire noire. 25 malades sont hospitalisés sur une capacité de 28 lits à l'AP-HP. On est donc proche de la saturation depuis la rentrée. "Pour le moment, la situation n'est pas catastrophique, on a de la place pour tous les patients, à la fois Covid et non-Covid", assure pourtant le Docteur Julien Carvelli, médecin à l’unité de soins intensifs de l'hôpital de la Timone à Marseille.
Le médecin assure "s'adapter au jour le jour". "On tire la sonnette d'alarme, c'est-à-dire qu'on veut absolument pouvoir préserver notre ressource pour prendre en charge les malades non-Covid", martèle malgré tout le Docteur Julien Carvelli.
On craint que cette croissance épidémique soit exponentielle dans les jours ou semaines à venir
Docteur Julien Carvelli, médecin à l’unité de soins intensifs de l'hôpital de la Timone à Marseille.
Il assure ne pas avoir été supris par le pic d'hospitalisations car "ça fait quinze jours qu'on signale la situation" avec un "nombre de cas qui augmente sur Marseille". "On a une augmentation croissante du nombre de cas qui est pour le moment maîtrisable", explique le médecin à la Timone.
Il craint toutefois que "cette croissance épidémique soit exponentielle dans les jours ou semaines à venir". "Les gens ont repris une vie normale. Il y a eu beaucoup de réunions et de rassemblements et c'est probablement à l'origine de l'augmentation du nombre de cas ces derniers jours", explique le Dr Julien Carvelli.