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Professeur Antoine Flahault, épidémiologiste et professeur de Santé publique à l’Université de Genève
Crédit : RTL
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Comment stopper la troisième vague, limiter les décès, éviter le tri des patients... alors que le vaccin est encore une denrée rare en France ? C'est l'équation terrible que doit résoudre le pouvoir politique qui est toujours tiraillé entre les recommandations variantes des scientifiques, des économistes et les besoins de la population. Confiner durement ? Fermer les écoles, les collèges, les lycées ? Allonger les vacances de Pâques ? Chacun semble avoir sa solution.
"La vaccination massive va permettre, une fois qu'on aura repris la main, de rester à marée basse, prévient avec optimisme le Professeur Antoine Flahault, épidémiologiste et professeur de Santé publique à l’Université de Genève... L'objectif, vraiment, c'est que ce soit le dernier confinement si on en a un et qu'on ait une décrue très prononcée vers le mois de juin, pour qu'à partir de juin il n'y ait quasiment plus de circulation du virus dans le pays et qu'on puisse reprendre une vie normale, tant sur le plan social qu'économique."
L'Élysée expliquait ces dernières semaines que l'on avait gagné du temps sur l'épidémie. Une analyse à laquelle ne souscrit pas l'épidémiologiste. "Non, on a perdu du temps malheureusement. En fait, la France à varier de stratégie du vivre avec à la circulation minime du virus, c'était le 28 octobre lorsque le président de la République a annoncé la barre des 5.000 cas. Le 1er décembre on était à 10.000 et après on n'a fait que monter alors que le Conseil scientifique avait proposé le 29 janvier de finir le travail. Ça n'a jamais été fait", note-t-il.
Pour l'épidémiologiste, le gros des contaminations aujourd'hui se fait à l'école puisque la vie sociale des adultes a déjà été grandement stoppée par l'interruption de la vie sociale, économique, culturelle et sportive. "Il y a encore les cantines d'entreprises et ceux qui vont toujours au travail, mais les écoles représentent certainement l'un des lieux majeurs aujourd'hui de la contamination qui peut amener à avoir plus de 40.000 personnes chaque jour contaminées en France", annonce-t-il.
"La France, les politiques et les pédiatres ont eu raison de rappeler que l'école était un droit fondamental des enfants (...) on ne peut pas indemniser une scolarité manquée, souligne-t-il malgré tout. Ce n'est pas de gaîté de cœur qu'on dit que l'école est un lieu de transmission, mais il ne faut pas avoir la tête sous le sable. L'école devrait être bien davantage sécurisée avec des tests bien plus réguliers et massifs, ventiler et vérifier la ventilation par des capteurs de CO2". Des mesures qui peuvent améliorer la situation, mais l'épidémiologiste recommande aujourd'hui des mesures fortes et plus des pansements pour éviter un envol incontrôlable de l'épidémie.
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