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Compléments alimentaires : l’Anses classe 118 plantes avec des risques “parfois graves”

Les compléments alimentaires à base de plantes ne sont pas sans risques pour la santé. Dans un avis publié ce jeudi 8 juin sur son site, l'Anses a listé 118 plantes et leurs effets indésirables.

Des compléments alimentaires (illustration)
Des compléments alimentaires (illustration)
Crédit : JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Joanna Wadel & AFP
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Les compléments alimentaires à base de plantes inspirent confiance, toutefois, ceux-ci peuvent présenter des dangers pour la santé. Des risques, parfois très graves, que l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses), de l'environnement et du travail a pointé jeudi 8 juin, répertoriant quelques 118 plantes utilisées.

À la différence des médicaments, les compléments alimentaires ne comportent pas de notice obligatoire où des informations de sécurité pourraient apparaître. Seules quelques informations succinctes, comme la liste des ingrédients, doivent être indiquées. 

Les mauvaises associations sont donc probables, et ces erreurs ont de lourdes conséquences : "des allergies sévères ou des atteintes hépatiques potentiellement mortelles" sont autant d'effets indésirables cités par l'Anses dans un communiqué, repris par l'AFP.
"Certaines plantes peuvent présenter un risque dans certaines conditions d’utilisation, selon le type d’extraits de plantes ou la sensibilité de populations particulières, comme les femmes enceintes ou les enfants", a encore souligné l'Anses. 

Les médicaments à base de plantes comme exemples

Pour prévenir des effets indésirables, l'Anses a donc analysé et adapté les mentions et restrictions existantes pour les médicaments à base de plantes, en les transposant aux compléments alimentaires contenant ces mêmes plantes, dans un avis qui vient d’être publié.

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Elle a aussi listé l’ensemble des précautions d’emploi, recommandations, contre-indications et interactions médicamenteuses potentielles relatives à 118 plantes médicinales utilisées dans les compléments alimentaires.

Quelles peuvent être les contre-indications ?

De l'achillée millefeuille au gingembre, en passant par le millepertuis, un tableau synthétique pour chaque plante est accessible en ligne, principalement pour les médecins, pharmaciens, nutritionnistes.

Parmi les plantes citées, l'aloe vera est par exemple contre-indiqué en cas d’occlusion intestinale, de maladie inflammatoire intestinale, entre autres ; l'échinacée en cas de pathologie du système immunitaire ou de prise de médicaments affectant le système immunitaire et le ginkgo biloba en cas d'épilepsie notamment.

L'information du consommateur est primordiale

Pour améliorer la sécurité du consommateur, l’Anses recommande aux fabricants de faire apparaître explicitement sur la notice ou l'emballage les éventuelles restrictions d’usage liées à la présence de plantes.


Pour les soignants chargés de conseiller ou vendre des compléments alimentaires, elle préconise une formation à la sécurité et à l’usage des plantes contenues dans ces compléments.

Plus largement, les professionnels de santé sont invités à signaler tout effet indésirable. 

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