La cystite est une infection de la vessie. C’est très courant. Elle est causée dans 90% des cas par une bactérie. Cette bactérie, on la connaît bien, c’est Escherichia coli. Elle est naturellement présente dans notre tube digestif, l’intestin et le côlon. Mais il peut arriver qu’elle migre de la région anale vers la vessie en remontant par l’urètre.
La cystite est beaucoup plus fréquente chez les femmes. L’explication est anatomique. L’urètre, ce petit conduit qui relie la vessie vers l’extérieur est beaucoup plus court chez la femme. Il ne mesure que 3 centimètres alors que chez l’homme, il mesure 12 centimètres environ ! Chez l’homme, l’infection urinaire est souvent en lien avec la prostate, et dans ce cas, c’est moins bénin.
Les symptômes les plus courants sont des douleurs dans le bas-ventre. On ressent des brûlures en urinant. On a des envies pressantes d’uriner mais on ne fait que trois gouttes…
Le diagnostic peut se faire à l’aide d’une bandelette urinaire, notamment pour s’assurer que c’est bien une cystite et non une mycose.
On dit qu'on a plus de risques d’avoir une cystite en été. Il y a plusieurs facteurs qui peuvent favoriser cela. La chaleur d’abord. Quand il fait chaud, on peut se déshydrater plus vite, en conséquence, on urine moins. Ensuite, en vacances, on peut avoir une vie sexuelle plus active. Ça peut rendre les bactéries E-coli plus baladeuses.
On peut aussi souffrir de troubles digestifs, comme la turista, qui facilitent la migration des germes. Tout cela favorise le risque d’infection urinaire.
La première chose à faire, c’est donc de boire suffisamment. Uriner, ça permet de chasser les bactéries avant qu’elles n’aient le temps de trop se multiplier. C’est préventif et ça aide aussi à guérir plus vite. On recommande de boire environ 8 grands verres d’eau par jour, mais cela dépend de la météo, de ses activités… Donc un bon moyen de savoir si on boit assez, c’est de regarder la couleur de ses urines. Si elles sont foncées, ça veut dire qu’on ne boit pas assez.
La canneberge ou cranberry en anglais, pourrait avoir un effet en prévention, mais c’est très discutable. Cela reste, en effet, à prouver. Et encore faut-il que la boisson ou le complément alimentaire soit suffisamment dosé en P.A.C., un composé de la canneberge qui, dans les éprouvettes, inhibe la croissance bactérienne. La dose nécessaire est d’au moins 36 mg par jour. En revanche, soyons clair, la canneberge ne guérit pas. Cela ne remplace pas un traitement antibiotique.
Il est aussi conseillé d’uriner régulièrement plutôt que d’attendre la dernière minute avant d’aller aux toilettes car lorsque l’urine stagne dans la vessie, ça favorise le développement de mauvaises bactéries.
On vide complètement sa vessie. Mais pour cela, il faut pouvoir s’asseoir correctement. Malheureusement, en général, l’état des toilettes publiques ne le permet pas. C’est un vrai problème car beaucoup d’enfants fuient les toilettes à l’école et prennent dès le plus jeune âge de mauvaises habitudes en se retenant.
Autre chose : après être allé aux toilettes, il faudrait s’essuyer d’avant en arrière pour éviter de faire voyager les bactéries intestinales de l’anus vers l’urètre. On recommande aussi d’uriner après un rapport sexuel, de porter des sous-vêtements en coton, d’éviter les bains moussants, de ne pas garder un maillot de bain mouillé sur soi. En somme, on évite tout ce qui peut irriter localement et exposer aux risques d’infection.
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