Les écrans sont partout dans notre quotidien. On y a recours pour travailler et aussi pour nos loisirs. À partir de quand cela devient-il problématique ? Il faut distinguer deux choses : l’hyperconnection et la cyberdépendance. L’hyperconnection concerne de plus en plus de gens. C’est le fait de passer plus de 7 h 30 par jour devant ses écrans, que ce soit pour le travail ou dans le cadre de sa vie personnelle, à des fins récréatives, en « scrollant » sur les réseaux sociaux, en jouant à des jeux vidéo, en regardant une série ou en faisant des achats en ligne…
La cyberdépendance, c’est différent. C’est une maladie avec un besoin irrépressible d’avoir une activité en ligne et avec une perte de contrôle au niveau du temps ou autre. Lorsqu’on est cyberdépendant, on ressent le manque. Par exemple, si on part quelques jours dans un endroit où l’on capte pas ou mal, cela va générer du stress, de l’irritabilité et de l’anxiété.
Pour autant, l’hyperconnection n’est pas sans risque pour sa santé physique et mentale. Cela peut entraîner de la fatigue visuelle, des mauvaises postures, favoriser les troubles du sommeil et de l’humeur, accentuer la sédentarité et donc la prise de poids.
On peut aussi souffrir d’être dans la « surconnection ». C’est quand on est trop sollicité via les outils numériques, et qu’on ressent une pression à devoir répondre de manière presque immédiate à ses mails, aux messages WhatApps ou Teams… C’est cette pression qui met en surcharge mentale.
Alors comment réussir à déconnecter ? Selon Alexis Peschard, addictologue et auteur de « Tous accros aux écrans ? » (Ed. Mardaga), la première chose à faire, c’est d’évaluer pendant une semaine son temps passé devant les écrans et de voir quelles sont ses pratiques en ligne. Après, en fonction de cela, on peut commencer à réguler son temps passé devant les écrans. En revanche, si on est déjà cyberdépendant, cela nécessite plutôt un accompagnement spécialisé.
L’addictologue conseille de désactiver les notifications sur son smartphone. On peut supprimer les alertes, les vibrations, les flashs lumineux ou, en tout cas, ne pas toutes les garder. Ca va permettre de ne pas être rappelé sans cesse à l’ordre par son appareil.
On peut aussi paramétrer son smartphone en mode sombre car il a été montré qu’ainsi on ressent moins d’attrait à aller vers l’écran.
Autre chose : souvent le premier réflexe qu’on a au bureau, au restaurant ou chez des amis, c’est de sortir son téléphone de sa poche ou de son sac à main et de le poser devant soi. Or, c’est une sollicitation visuelle importante. On peut ne pas rendre automatique cela.
Et en vacances, si on a un seul téléphone pour le privé et la vie pro, on peut désactiver sa boite mail professionnelle afin d’éviter toute tentation.
On peut faire le parallèle avec le tabac. On dit souvent qu’il faut retarder le plus tard possible l’heure de la première cigarette qui est hautement addictogène. Eh bien, c’est la même chose avec le smartphone. On peut essayer de retarder le plus possible le moment de l’utiliser, par exemple tenir une heure après le lever.
Et ce qui va aider, c’est de ne pas se servir de son smartphone comme réveil ou comme montre. Ca permet aussi le soir de ne pas le laisser sur sa table de chevet et de ne pas être tenté de s’en servir.
Enfin, en famille, on peut également s’interroger sur la place des écrans à la maison et fixer des règles claires, comme par exemple, pas d’écrans pendant les repas ou dans la chambre à coucher.
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