Un médicament d'un nouveau type développé par des scientifiques américains facilite la régénération des cellules et évite la paralysie de souris à la colonne vertébrale sectionnée, leur permettant de marcher après quatre semaines de traitement. C'est l'équipe de la Northwestern University aux États-Unis qui a publié ce jeudi ses recherches dans la revue Science et espère présenter son traitement dès l'an prochain à l'Agence américaine des médicaments, la FDA, pour proposer des essais sur des êtres humains.
"L'objectif de notre recherche était de développer une thérapie transférable à l'homme qui pourrait être utilisée dans les hôpitaux pour éviter la paralysie aux victimes de traumatismes majeurs ou souffrant de maladies", a expliqué Samuel Stupp qui dirige l'étude. Soigner la paralysie est un objectif ancien de la médecine et d'autres traitements expérimentaux sont actuellement à l'étude.
La thérapie, qui se présente sous forme de gel, a été injectée dans les tissus entourant la moelle épinière de souris de laboratoire 24h après que leur colonne vertébrale ait été sectionnée. Les chercheurs ont décidé d'attendre 24 heures parce que les humains victimes de lésions à la colonne vertébrale lors d’accidents de la route, de blessures par balle ou d'autres traumatismes ne reçoivent généralement pas de traitement aussitôt.
Quatre semaines plus tard, les souris ayant reçu le traitement marchaient quasiment aussi bien qu'avant la blessure. Celles n'ayant pas reçu le traitement ne marchaient pas. Les souris ont ensuite été disséquées pour examiner l'impact de la thérapie au niveau cellulaire et les chercheurs ont constaté une amélioration spectaculaire de la moelle épinière de celles qui avaient reçu le traitement. Les extensions sectionnées des neurones, appelées axones, s'étaient régénérées.
Selon les chiffres officiels, 300.000 personnes vivent aux États-Unis avec une lésion à la moelle épinière. Leur espérance de vie est moins élevée que celles du reste de la population et aucun progrès n'a été réalisé depuis les années 1980.
Les chercheurs espèrent donc passer rapidement aux essais sur des humains sans avoir besoin de tests sur d'autres animaux, comme des primates, expliquant que les mammifères ont des systèmes nerveux peu différenciés selon les espèces.
"Il n'existe actuellement aucun traitement des lésions à la moelle épinière, et c'est un énorme problème", souligne Samuel Stupp. "La question, c'est comment l'Agence américaine du médicament va appréhender ces thérapies, parce qu'elles sont totalement nouvelles", conclut Samuel Stupp.
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