On parle souvent des addictions à certains produits comme l'alcool, le tabac ou le cannabis, mais on s'attarde rarement sur les addictions comportementales. L'addiction au shopping en est une. On ne va pas se mentir : cela peut faire sourire, mais on est là en face d'une souffrance qui a des répercussions négatives sur le quotidien des personnes concernées. Cela débouche souvent sur des tensions avec l'entourage et cela alimente un stress dont on se passerait volontiers.
Comment savoir si on a franchi la ligne rouge ? Il y a un tout un tas d'indices qui doivent conduire à s'interroger. L'idée d'acheter quelque chose vous prend la tête toute la journée, alors même que vous êtes occupé à faire autre chose ? La chose se répète souvent et perturbe votre vie sociale, au point que vous annulez des rendez-vous pour donner la priorité au shopping ? Vous avez tendance à acheter des objets qui sont au-dessus de vos moyens, puis vous les oubliez dans un coin sans vous en servir ?
Si tout cela vous excite, vous plonge dans un bain d'euphorie, vous soulage, il est temps de vous poser des questions. En général, c'est l'entourage qui le fait pour vous. Car en matière d'achat compulsif, on est souvent dans le déni.
Que faire face à quelqu'un qui a plongé ? Ce n'est pas toujours simple. La solution se trouve moins du côté du médicament que du côté des thérapies comportementales et cognitives. Elles ont trouvé leur efficacité pour lutter contre les addictions. Le problème c'est qu'avant d'en arriver là, il y a deux étapes intermédiaires. Il faut d'abord que le malade reconnaisse qu'il a un problème, ensuite qu'il consulte.
Pour ne pas brusquer les choses, je conseille à mes amis de passer gentiment par le médecin de famille plutôt que de s'adresser directement à un psychothérapeute. Car le sujet addict est susceptible de mal le prendre. S'il y a blocage, cela va compliquer les choses. Mais le regard du psy est quand même important : il pose tout un tas de questions dont les réponses permettent de comprendre comment la personne fonctionne.
Il va ainsi demander au patient ou à la patiente (l'addiction au shopping reste plus une affaire féminine que masculine) s'il lui arrive d'éviter certains magasins, de peur d'y acheter systématiquement quelque chose. Il va essayer de savoir si la personne dissimule certains de ses achats à son entourage, si elle a déjà interdit bancaire et si elle regrette ses achats, etc. L'objectif est d'affiner le profil pour, bien sûr, adapter la thérapie.
L'addiction au shopping peu a priori toucher tout le monde. Mais on s'est quand même aperçu que certains troubles psychiques lui étaient associés. Les personnes bipolaires, les personnes dépressives ou encore celles qui ont des troubles du comportement alimentaire sont surreprésentées dans la grande famille des addicts au shopping.
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